Le carburant se fait rare dans la plus grande agglomération de la région forestière. Les stations sont fermées, faute de carburant. Cette crise s’expliquerait par les violences post-électorales
Dans la matinée de ce samedi 31 octobre 2020, le litre d’essence s’est vendu au marché noir à un prix qui oscille entre 12000fg et 15000fg.
« C’est énervant parce que nous sommes venus prendre le carburant, mais les gens qui ont les bidon nous fatiguent. Parce qu’ils accompagnent leurs bidons de 10.000fg, depuis une heure, je suis là mais je n’ai pas reçu le carburant Noël » s’est énervé Noel Lamah.
Un autre client rencontré à la station Monloufantintin était sur ses nerfs
» On est venu chercher le carburant depuis le matin, on a cherché un peu partout dans la ville de N’Zérékoré, malheureusement on n’a rien eu. On a fait le tour des stations comme Monloufantintin, la station qui se trouve sur la route de Lola mais en vain. Ce matin, il y avait le carburant à la station qui se trouve dans la sous-préfecture de Bounouma, mais il n’y a plus rien. Il y a certaines personnes qui sont en train de partir à Nyanpara pour chercher le carburant. Donc, on veut aller voir par là-bas. Depuis le matin, on veut se déplacer, mais il n’y a pas d’engin, il y a beaucoup de difficultés aujourd’hui ici à N’Zérékoré. Nous demandons aux autorités de tout faire pour que le carburant revienne pour faire nos courses » A laissé entendre Amara Soumaoro.
Le chef de la station de Boiro nous a expliqué que cette crise de carburant est due à la crise post-électorale.
« Ce n’est pas une pénurie du carburant, mais c’est la circulation qui n’est pas facile qui fait que les chauffeurs des citernes ont peur de quitter Conakry pour N’Zérékoré. C’est ce qui crée cette pénurie de carburant. Toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que les clients soient satisfaits » a expliqué Mohamed Kanté chef de station Boiro.
Par Jean François Mamy, correspondant régional pour couleurguinee.info
