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jeudi, avril 25, 2024

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Conakry : Ce que les manifs politiques inspirent aux citoyens.

L’opposition projette  une manifestation le mercredi 25 novembre sur l’autoroute Fidel Castro. Précisément de la tannerie au palais du peuple dans la commune du Kaloum.

Cette actualité inspire des citoyens qui disent se souvenir des précédentes manifestations qui ont laissé des séquelles par endroit.

Mahmoud Dramé a son ami qui a perdu sa mère. Elle a été une des victimes des balles lors d’une manifestation. Il n’en revient toujours pas, malgré le temps qui passe. Il  se souvient de Feu Fatoumata Binta Barry.

« Elle s’appelait Fatoumata Binta Barry, âgée d’une quarantaine d’années, domiciliée au quartier Sonfonia. Sur le chemin de retour du marché, aux environs de 10 heures, elle a été atteinte par balles. On l’a amenée dans une clinique qui était proche. C’est dans cette clinique qu’elle a rendu l’âme. Moi, je ne suis plus pour les manifestations car ce sont les pauvres citoyens qui payent le prix. Il y a des boutiques cassées, des citoyens tuées sans aucune justice » déplore-t-il.

Mamadou Saliou Diallo a son frère arrêté. Il a fallu que sa famille paie une rançon pour libérer son frère témoigne-t-il.

« Mon frère revenait du voyage étant un apprenti camion. Il a été arrêté, battu et envoyé en prison. Il a passé une semaine là-bas dans des conditions très difficiles. Il nous a fallu payer 1.500.000 pour sa libération avec des plaidoiries. Nous avons mare des manifestations »  précise-t-il.

Hadjiratou Sow, dont le père a été victime de séquestrations à la maison centrale de Conakry avant de rendre l’âme au CHU Ignace Deen se souvient aussi.

« Thierno Ibrahima Sow a été maltraité à la maison centrale durant deux semaines. Quand son état de santé s’est détérioré, il a été transféré à l’hôpital Ignace Deen où il est décédé le mardi 17 octobre. Nous pouvons rien gagner par la violence, nous avons tous vu que les manifestations n’arrangent rien seulement pour causer du tort à certains » estime-t-elle.

Abdourahmane Bah, un commerçant sur l’axe le prince estime que ce sont les habitants de cette zone qui sont les véritables victimes et des commerçants en particulier.

«  Moi, je suis fatigué des manifestations. Ce ne sont que nous qui payons le prix. Tout le monde a vu ce qui s’est passé à Kankan, à Faranah, à Siguiri. Il y a eu beaucoup de dégâts matériels et des morts. Un peu partout surtout à la capitale Conakry, sans aucune enquête. Moi, je ne suis plus pour les manifestations » confie-t-il.

Des citoyens que nous avons interrogés ce lundi invitent les responsables politiques à trouver d’autres méthodes pour défendre le droit et la liberté fondamentale du citoyen guinéen face à ce pouvoir de Alpha Condé.

 

Par Aissatou Bah pour couleurguinee.com

 

 

 

 

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