Ils sont nombreux les mendiants qui vivent à la Cité de Solidarité située au quartier Jean- Paul II dans la Commune de Ratoma. Falaye Camara, le chef section formation à la cité de solidarité qui relève du ministère de l’action sociale regrette beaucoup le fait que cette année, la journée du 3 décembre est passée inaperçue en Guinée. Alors qu’elle est dédiée à la couche à laquelle ils appartiennent. Les années passées, ils recevaient beaucoup de cadeaux offerts par les autorités guinéennes, mais aussi par des ong, institutions et personnes de bonnes volontés. Cette année, le Covid 19 a tout gâché.
« C’est avec regret même que je passe la journée et qu’il n’y a pas de manifestation, il n’y a pas d’ambiance, pas de festivités marquant la journée internationale des démunies. C’est un regret pour moi parce que les enfants d’ici attendent beaucoup de cette fête. Chaque 3 décembre, ils reçoivent des cadeaux, on prépare pour eux et puis on parle de leur situation, l’amélioration de leurs conditions de vie. Mais, franchement depuis que coronavirus est là, surtout cette année, on ne parle plus de ça» a-t-il fait savoir.
Falaye Camara dit que la Cité de solidarité abrite une centaine de familles, un nombre qui dépasse ses capacités d’accueil.
«Il y a 116 familles ici. Elles sont réparties en 729 personnes qui vivent. Aujourd’hui, la cité de solidarité entretient un nombre de population qui dépasse sa capacité normale. Il y a la promiscuité donc, c’est 49 chambres seulement qui s’y trouvent, 729 personnes réparties entre 49 chambres» a-t-il souligné.
M’bemba Sylla est un malvoyant, il demande à l’Etat de venir en aide aux personnes handicapées.
« C’est une fête très importante pour les handicapés. Nous souhaitons que l’Etat pense encore de plus aux handicapés qui se trouvent dans la rue, qui ne sont pas occupés, en même temps aussi d’assurer la prise en charge des non voyants, des handicapés qui poussent les études jusqu’à l’université. De les aider surtout à avoir un emploi, à faire en sorte que les handicapés qui sont dans la rue soient occupés pour qu’ils quittent complètement devant les mosquées ou bien pour qu’ils cessent en un mot de faire la mendicité» a-t-il indiqué.
L’espoir de se voir doter de vivres, d’habits, de fournitures, de jouets ( pour les enfants) à cause de cette fête internationale est tombé comme une mangue mûre. Ces démunies de la cité de solidarité vont devoir reprendre la rue pour quémander. Quelle déception! scandent certains d’entre eux.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com