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jeudi, avril 25, 2024

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Plein air de l’aéroport Gbessia : Ici, il n’y a ni couvre-feu, ni état d’urgence !

Au lieu appelé « plein air » situé juste à proximité de l’aéroport  international Conakry Gbessia, le couvre-feu en cours dans le pays est foulé aux pieds. Il est même dit-on ignoré par des noceurs qui fréquentent ce lieu. Aucun masque de protection n’est arboré par ces fêtards.

« Nous, depuis un certain temps, on veille ici jusqu’à l’heure voulue. Il y a plus de couvre feu ici. Vous, vous n’êtes pas un habitué de ce lieu donc ? » m’a lancé un membre du groupe.

Et il enchaîne

« Alors nous ici, il n’y a pas de problèmes » dit-il

C’est une dame qui gère le lieu. Elle est assistée par deux, voire, trois filles actives autour d’elle.

Des jeunes, assis autour des tables en petit groupe se partagent la boisson, la pipe à eau appelée chicha. D’autres se régalent avec le chanvre indien. Ces derniers fument assis côte à côte avec des hommes en uniforme qui consomment aussi tranquillement

« J’habite ce quartier. Vous voyez ici, la plupart de ceux qui fument le cannabis sont soit des agents ou ont des relations sincères avec ces agents. C’est pourquoi ils (les agents) les voient fumer ici sans les interpeller. Même les agents qui font la patrouille nocturne,  s’ils viennent ici, ils passent parce qu’ils sont amis avec ceux qui se livrent à cette pratique » nous a dit un assidu du lieu.

La programmation musicale est variée pour agrémenter la fête « rap hip hop, reggae, dance  hall, maquette et la musique traditionnelle ». Les jeunes en état d’ébriété fredonnent ces refrains. Ceux qui se sentent aiguillonner dans l’âme se lèvent et esquissent des pas de danses.

On retrouve aussi des filles genre-genre. Elles viennent pour des raisons diverses. Certaines viennent avec leurs copains. D’autres, nostalgiques, habitant cette partie, viennent danser quelques morceaux de musique qu’elles adorent. Et un autre groupe est celui des travailleuses du sexe. Celles-ci viennent pour chercher des clients. Elles sont connues par les habitués de ce lieu. Quant elles viennent, elles serrent les mains de ceux ou celles qu’elles connaissent. Elles leurs font des accolades. C’est gratuit

« Elles ont leur lieu fixe où elles attendent des clients. Mais, parfois si le terrain est sec là-bas elles viennent par là, à la recherche de clients. Mais elles le font en catimini. Et si toi, tu comprends et tu les désires, tu peux les appeler et les aborder » nous a confié un autre interlocuteur

Des marchands ambulants notamment de chaussures et de vêtements pour les femmes sont aussi visibles sur le lieu. Ils proposent leurs articles aux filles.

Il n’y a pas de toilettes sur ce lieu. Tu as envie de te mettre à l’aise, tu te débrouilles comme bon te semble.

On est resté là-bas jusqu’à 2 heures du matin. Le lieu était toujours animé.  Le couvre-feu et l’état d’urgence sanitaire, ce n’est pas ici.

         Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com

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