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vendredi, avril 19, 2024

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Crise guinéenne :  Kiné Fatim Diop d’Amnesty monte au créneau !

L’investiture du président Alpha Condé est l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par une violation des droits humains en Guinée. C’est ce que mentionne Amnesty International dans son dernier rapport.

Dans l’émission « Oeil de Lynx » de ce vendredi, Kiné Fatim Diop, la chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest de Amnesty International au Sénégal est revenue sur ce communiqué.

« Avant, pendant mais bien après aussi l’élection présidentielle du18 octobre, des personnes ont été tuées et blessées dans le cadre des manifestations et des opérations policières. Et plus de 400 personnes n’ont été arrêtées. En octobre dernier déjà, nous avions publié un rapport sur les violations graves des droits humains, des détentions arbitraires, d’homicides sur des manifestants et des passants. Nous avions déjà documenté au moins 50 morts. Malheureusement, ça ne s’est pas arrêté pendant les jours qui ont suivi cette élection. Nous avions documenté au moins 16 personnes tuées par balles lors des manifestations » a-t-elle expliqué

Les FDS ne s’arment pas lors des manifestations défend souvent le ministre de la sécurité. Une déclaration que conteste cette activiste.

« On a entendu plusieurs fois le directeur de la police dire que les forces de défense et de sécurité ne sont pas armées. Nos experts ont pu identifier et authentifier des douilles et des vidéos des photos mais aussi analyser des douilles de balles sur le terrain montrant des forces de défenses et de sécurité qui ont tiré parfois à bout portant sur des manifestants. Certaines balles sont de fabrication chinoise. » décrit-t-elle.

Des enquêtes sont toujours annoncées par le gouvernement guinéen sur les cas de mort à l’occasion des manifestations. Kiné Fatim Diop regrette que ces déclarations n’aboutissent pas. Elle estime que  le président Alpha Condé doit saisir l’opportunité de son troisième mandat pour changer la donne

« En 10 ans, un seul cas a abouti et nous pensons qu’avec ce mandat, le président Alpha Condé a l’opportunité de rompre avec ce passé répressif, de rompre avec la culture d’impunité et de rendre redevable les FDS en Guinée. Notre appel, c’est un appel pour la justice ; pour briser ce cycle d’impunité et aussi pour libérer toutes les personnes qui sont détenues de manière arbitraire » lance Kiné Fatim Diop.

         Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com

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