Ces derniers temps, les violences conjugales sont devenues récurrentes en région forestière. Le dernier cas en date, c’est un agriculteur qui tue sa femme à Nzérékoré et par la suite, il se donne la mort .
Ce vendredi, Madame Elene Zogbelemou, présidente de l’ONG humanitaire pour la protection de la femme et de l’enfant s’est exprimée à ce sujet. Elle justifie la récurrence de ces cas de violences par le fait selon elle, qu’il n y’a pas de pactes de mariages entre les couples dans cette région.
« Il faut reconnaître qu’au niveau de la région, on ne fait pas de mariages. Il n’y a pas de mariages entre couples. Donc, il y a cette légèreté d’union là. Franchement, il n y’a pas de respect de part et d’autre parce qu’il n’y a pas un pacte qui les lie. Quand la fille prend la grossesse avec le monsieur, elle rejoint le monsieur. Donc, elle peut rester là à faire des enfants autant qu’ils peuvent mais il n y’a vraiment pas un acte qui les lie. Le monsieur n’a pas d’engagements vis-à-vis des parents de la femme et de l’Etat. Donc ça fait qu’il utilise la femme comme si c’était une propriété » souligne cette activiste.
S’agissant des causes qui pourraient expliquer cette situation, Madame Elene Zogbelemou ajoute.
« Les gens pensent qu’il faut avoir assez de moyens pour pouvoir aller devant l’officier d’Etat civil, ça veut dire que les gens, ils ont vu déjà les premières personnes qui se marient avec des festivités et autres. Les parrains, les marraines avec des cortèges alors qu’on est en train de nous dire que ça ne vaut pas la peine. Il faut reconnaître que nos coutumes donnent de la valeur au cola souvent par rapport à l’acte de l’Etat civil comme le thème le dit. Moi je condamne toujours quand on traduit littéralement dans notre langue, on dit je t’ai achetée. Quand on dit je t’ai achetée, imaginez la suite » martèle-t-elle.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com
