Il s’est ouvert ce mercredi au Tribunal de Première Instance de Kaloum, le procès de Habib Marouane Kamara, journaliste, chroniqueur de l’émission Africa-2015 de la radio nostalgie et administrateur du site le révélateur224. Il est poursuivi pour diffamation par le ministre en charge des sports, Sanoussy Bantama Sow.
Dans un premier temps, il avait été convoqué à la direction de la police judiciaire, il s’est présenté le 08 février. Les officiers de la police judiciaire avaient voulu l’entendre, ses avocats se sont interposés. Ils ont dit que leur client est poursuivi pour des faits de diffamation par voie de presse par conséquent il doit être entendu par le procureur de la République sur la base de la loi portant sur la liberté de la presse.
Ce matin, l’accusé s’est présenté au TPI de Kaloum avec ses avocats. L’audience a démarré aux environs de 13h. Le plaignant et son avocat ont brillé par leur absence. Le mis en cause appelé à la barre, a plaidé non coupable. Ses avocats ont soulevé une exception d’inconstitutionnalité.
Me Salifou Beavogui est l’avocat de l’accusé.
«On lui reproche d’avoir injurié, diffamé le ministre Bantama Sow qui malgré que régulièrement cité à comparaître en tant que partie civile, n’a pas comparu, ne s’est pas fait représenté, n’a même pas constitué d’avocats. Ce qui signifie d’ailleurs qu’il n’a aucun intérêt pour cette procédure, l’objectif premier ayant échoué c’est-à-dire celui d’emprisonner Monsieur Marouane à partir de la police, je pense qu’il n’a plus d’intérêt à suivre cette affaire qui est tombée entre les mains d’un procureur qui décide de poursuivre cette affaire, ce qui est de son droit. Mais, nous aussi, notre droit, c’est d’opposer tout de suite l’inconstitutionnalité de ces deux dispositions. Nous l’avons fait, nous avons visé les articles du code de procédure pénale notamment l’article 451, 733 qui permettent à tout justiciable de soulever une disposition inférieure par rapport à une disposition supérieure qui est contenue dans la constitution» a-t-il indiqué.
Au terme des débats entre la défense et la partie civile, le juge a suspendu l’audience et l’a renvoyée au mardi 29 mars pour délibération sur l’exception soulevée par la défense.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com