Sékou le Grow Camara, administrateur de l’orchestre Bembeya Jazz National a dit ce jeudi que la production musicale actuelle de la Guinée est victime d’un non encadrement.
« Je constate qu’ils ont été victimes d’un non encadrement. En 1984, Ahmed Sékou Touré rend l’âme, la première République est mise à l’écart, avec tout ce qu’elle a fait de bien. Et au même moment, les responsables disent on a assez écouté des chansons, on a assez dansé, maintenant on va faire le développement. Donc, tout ce qui concernait la culture a été mis de côté. C’est ce que le président Alpha condé a magnifié. Il dit qu’en Guinée, on a lavé le bébé, on a lancé l’eau sale du bain avec le bébé. Il dit donc qu’il faut qu’on revienne, qu’on repense notre manière de faire d’où le dernier slogan gouverner autrement» a-t-il fait savoir.
Pour Sékou le Grow Camara, la nouvelle génération qui s’intéresse aujourd’hui à la musique n’a pas bénéficié du même encadrement qu’eux.
«Les jeunes n’ont pas bénéficié de l’encadrement que nous, nous avons connu, que notre génération a connu» a-t-il indiqué dans l’émission œil de lynx de la radio lynx fm.
Pour rappel, le Bembeya Jazz national est un groupe musical guinéen qui a été fondé en 1961. Il tire son nom d’une rivière qui traverse Beyla. Il s’inspire de la musique mandingue. Le groupe a eu un coup dur avec la mort de Aboubacar Demba Camara, la voix d’or de ce groupe, qui a perdu la vie dans un accident de circulation à Dakar, alors qu’il était parti pour un concert.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com