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dimanche, novembre 24, 2024

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Dialogue politique : L’UFDG subit toujours les coups de la présidentielle forcée

Ce dialogue politique en perspective n’est rien d’autre que la quête d’une légitimité perdue, le blanchiment d’une image tachée dans le but de pousser un carreau caché.

La mise en place de ce cadre de dialogue politique est un véritable bluff. Il est évident que tous différends trouvent issue heureuse au tour d’une table mais, il est impératif qu’il y ait une dose de sincérité et de sérieux. Jamais une solution durable ne sortira d’un dialogue dont l’initiative est hantée par un esprit roublard.

Le pouvoir actuel, acculé par la pression internationale, compresse son opposition pour taire toute velléité de contre-pouvoir en vue de forcer l’obtention des concessions. Une véritable opération de distraction qui consiste à assombrir les esprits crédules. Un semblant d’ouverture qui ressemble à un scénario de comédie dans lequel l’acteur interprète le rôle à la guise du scénariste.

La tribune des acteurs politiques en prison pour cause de leurs opinions et obédiences politiques dont le statut des « détenus politiques » est catégoriquement refusé par le pouvoir est une dérive politique. Il n’était ni opportun, ni urgent de demander ce dialogue. C’est une preuve d’abdication, de renoncement.

Certes, aujourd’hui, ils mènent une vie contraire à celle dont ils sont habitués mais qu’ils sachent qu’ils ne sont pas les seuls dans cette situation. Donc, cela n’est pas une raison pour eux de prouver leur manque de résilience et de courage. Il faut qu’ils sachent que cela est d’ailleurs une caricature sciemment sculptée pour les contraindre à renoncer à la lutte. Leur arrestation n’est pas fortuite, surtout, eux qui sont réputés être les plus téméraires.  Ils ne sont pas envoyés à la sûreté pour leur sécurité personnelle, plutôt, pour dérouler un calendrier politique. Il faut qu’ils sachent que l’heure n’est pas à en vouloir à quelqu’un, mais à assumer le choix d’aller à une présidentielle controversée sans mesurer les enjeux.

Il faut qu’ils sachent, obliger leur parti à concéder pour qu’ils sortent de la prison est politiquement contreproductif pour le parti, au pire des cas, cela peut être une aventure dangereuse pour le parti. Il faut qu’ils sachent  qu’une négociation peut libérer un détenu, mais ne peut pas ramener un mort. D’où la nécessité d’agir avec tact et intelligence pour ne pas heurter la sensibilité des victimes et leurs consanguins. Il faudrait qu’ils sachent aussi que la libération d’un détenu politique qui de surcroît clame son innocence ne doit pas faire l’objet d’un dialogue. Alors, le faisant, ils seront échangés contre un acquis politique en faveur de l’adversaire.

Cependant, il est important de le leur rappeler, ils ne sont pas loin de l’histoire de BAH Oury ex-vice-président de l’UFDG auquel ils ont attribué tous les sobriquets juste parce qu’il avait pris l’initiative de négocier sa liberté. Il est important de faire un clin d’œil sur les pages de l’histoire et de rapprocher les faits.

Par ailleurs, une chose reste claire, cette tribune est l’expression d’un malaise interne. L’initiative de l’auto-défense ne vient qu’après qu’on ait l’impression de n’être pas défendu.

Sauf que, cette tribune n’apportera aucune solution à leur situation, malheureusement ! Au contraire, elle leur retire à certains égards, estime et légitimité. Elle précipite leur formation politique dans la discorde et la confusion

Boubacar Pelly Bah,  Activiste de la société civile guinéenne

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