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vendredi, mars 29, 2024

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Blanchiment des capitaux : L’AGT forme ses partenaires de la lutte

L’hôtel Petit Bateau situé dans la commune de Kaloum a servi de cadre ce mardi 13 juillet aux travaux d’un atelier de renforcement des capacités des négociants en pierres et métaux précieux sur la lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC).

Il est organisé par l’Association Guinéenne pour la Transparence (AGT) et vise à sensibiliser et à former les parties prenantes dans la lutte contre le blanchiment des capitaux.

Oumar Kana Diallo, le président de l’Association Guinéenne pour la Transparence, dans son allocution de bienvenue, a salué la présence des personnalités et hauts cadres de la CENTIF, de la DNM, des plateformes de la Société Civile et des médias pour dit-il leur précieuse collaboration dans cette lutte.

Il a également salué l’appui technique et financier de la Fondation OSIWA sans oublier les différentes structures et institutions techniques qui s’associent à cette lutte pour débarrasser la Guinée des pratiques  corruptives.

Parlant du but de l’atelier, il indique:

« notre but est d’avoir un secteur privé engagé dans l’avancement et la mise en œuvre des normes/recommandations de lutte contre le blanchiment de capitaux pour mettre fin aux flux financiers illicites résultant de la corruption qui, dans sa phase pratique, doit obligatoirement inclure la mise en place des organes de supervision/ surveillance pouvant procéder à l’identification des clients, de leur profil, de la nature des transactions.

Cette formation doit donc répondre à un double impératif, celui de renforcer périodiquement les compétences des assujettis à la loi et de favoriser la coopération entre les différents secteurs car le blanchiment des capitaux est de nos jours la trajectoire utilisée par les criminels financiers pour masquer l’origine illicites tout en protégeant leur source » a-t-il dévoilé.

Khalifa Condé, le secrétaire général de l’Union des Orpailleurs de Guinée s’est réjoui de cette initiative

«Vous n’êtes pas sans savoir que le GIABA est une institution spécialisée de la CEDEAO et un organisme régional de type Gafi qui promeut aux États membres et à leur population les politiques de protection contre le blanchiment  de capitaux et le financement du terrorisme. C’est dans cet ordre d’idée que s’inscrit  l’intervention de l’AGT » a-t-il dit.

Présent à la rencontre Monsieur Koly Mara le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières CENTIF s’est exprimé en ces termes

« Vous les orpailleurs, vous êtes les maillons essentiels dans la lutte contre ce blanchiment de capitaux et financement du terrorisme simplement parce que à travers l’or, le diamant, les gens peuvent blanchir leur capitaux. Ils peuvent venir avec de l’argent sale et utiliser votre corporation pour l’introduire dans le circuit financier légal dont les conséquences sont, entre autres, le déséquilibre du marché, la menace à la stabilité, l’appauvrissement de la population … »

Il a ensuite interpellé les participants sur le rôle qu’ils doivent jouer dans cette lutte

« Donc, quand vous constatez de tels cas, vous avez l’obligation de venir informer et prendre  les mesures de vigilance accrue, établir une déclaration d’opérations/activités suspectes et la transmettre à la CENTIF. Donc, à partir de ça, nous menons des investigations pour vérifier les renseignements fournis autour de l’intéressé. Dans l’affirmative, nous établissons un rapport d’opérations suspectes que nous transmettons à la justice pour continuer la procédure. Donc le fait de déclarer ça n’a aucun effet sur vous et ce sera dans la plus grande confidentialité. Par ailleurs si vous ne jouez pas votre rôle, votre secteur sera menacé et le pays sera menacé » a-t-il déclaré

Vaferé Koulibaly le Directeur National adjoint des mines après avoir exprimé sa satisfaction pour la tenue de cet atelier a laissé entendre ceci

« Depuis la révision du code minier en 2011, amendé en 2013, notre pays est très attractif et l’exploitation artisanale est devenue la convoitise de plusieurs acteurs. Les acteurs aujourd’hui dépassent les 300 000 exploitants. C’est dire donc que la gouvernance de ce secteur est une préoccupation majeure pour notre département en particulier et pour le gouvernement en général » a-t-il fait savoir avant d’indiquer que la tâche qui attend les participants est ardue.

Sékou Soumahoro le 2ème secrétaire à l’organisation de l’union nationale des orpailleurs de Guinée a participé à cet atelier. Il a dit ses sentiments

« Cet atelier vient nous outiller sur comment lutter contre le blanchiment de capitaux qui a plusieurs formes. Donc, actuellement, les gens se servent du secteur de l’orpaillage pour venir blanchir les capitaux. Donc cet atelier nous a enseigné comment lutter contre le blanchiment, comment identifier les clients, les clients occasionnels,  les bénéficiaires effectifs, leurs profils ainsi que la nature des transactions » a-t-il expliqué.

                                        Par Abdoul Karim Barry pour couleurguinee.com

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