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vendredi, avril 19, 2024

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Pita : Les taxis motos devenus les cibles des assassins !

A Pita, les exploitants de taxis-motos sont devenus les cibles d’attaques mortelles. En l’espace de deux semaines, deux motards ont été tués par des inconnus. Une situation qui inquiète citoyens et exploitants de taxi-moto dans la commune urbaine.

Nous avons eu un entretien avec le secrétaire général du syndicat des taxis-motos de Pita. C’est un syndicat affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG).

Mamadou Diouma Barry a exprimé sa préoccupation face à ces actes de violences dont sont victimes ses collaborateurs

« Nous prions Dieu pour que les gens qui font cette pratique soient interpellés. Je peux dire que c’est nous les victimes aujourd’hui, mais en Guinée actuellement tout le monde sait que les citoyens ne sont pas en sécurité. Nous demandons aux autorités de nous aider. Notre sécurité est menacée à Pita. Si on réagit d’une autre manière, ils diront qu’on ne peut pas nous rendre justice. Et quand de tels actes arrivent, ce qu’on peut, c’est se plaindre. On s’est plaint chez les autorités communales et préfectorales et même chez le Procureur, partout. Pourquoi ? C’est pour ne pas que nos membres débordent. Parce que le plus souvent quand les gens se soulèvent, forcément il y a des dégâts non souhaitables. Alors, une fois encore nous leur demandons de nous sécuriser. On n’est pas les seuls, mais quand ça quitte chez nous, c’est les autres qui feront également les frais » estime-t-il avant de revenir sur l’apport des motards pour les citoyens.

« Il y a des gens qui n’ont pas de moyen de déplacement, mais à travers les taxi-motos, ils se déplacent facilement pour aller où ils veulent. Et mieux, il faut que les gens sachent également que ce ne sont pas seulement des analphabètes qui font cette activité. Il y a des diplômés parmi nous, mais par manque d’emplois, ils se lancent dans ça pour subvenir à leur besoin quotidien en attendant qu’ils trouvent un emploi. Mais, si malgré tous les gens ont ce courage de tuer quelqu’un à cause d’une moto dont la plus chère coûte au maximum 10 000 000 fg, c’est regrettable » s’indigne-t-il.

À Pita, actuellement il n’y a pas poste de police, non plus de gendarmerie. Tout a été saccagé lors des violences post- et pré-électorales. Chose que regrette ce défenseur des exploitants de taxis-motos

« Même si on prend un malfaiteur ici aujourd’hui c’est à Labé qu’on l’amène » a-t-il expliqué.

Mamadou Diouma Barry s’est enfin adressé aux exploitants de taxis-motos

« Je leur demande tous de travailler de 6 heures du matin à 18 heures. C’est le temps là qu’on les autorisent à rouler. Si tu ne gagnes pas aujourd’hui, tu peux gagner demain. Nous demandons également l’apport des citoyen pour dénoncer ces assassins parce qu’ils vivent avec nous ici. On ne doit pas cacher un malfaiteur » sensibilise ce représentant des taxis-motos dans la commune urbaine de Pita.

     Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com

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