A Pita, la Commune urbaine abrite un projet dénommé « projet chantier-école ». C’est une initiative d’une organisation humanitaire non gouvernementale. Son programme vise à lutter contre la migration régulière et favorise l’insertion des migrants de retour au pays.
Des femmes en situation désespérée sont également la cible des initiateurs. Plusieurs jeunes ont été recrutés. Ils viennent du lundi au vendredi dans l’enceinte du jardin Public « Mamadou Oury Bah Youla » situé en face de la prison civile de Pita à quelques 200 mètres de la préfecture, sur l’axe Pita- Labé pour faire ce travail de manœuvre. On les forme aussi. Ils débutent le travail à 8h 30 et termine à 15h 30. 99 % de ces personnes sont des femmes.
Douno Diontan est animatrice de projet.
« Nous sommes sur le chantier école, une fois le projet vient dans une ville, il cherche un site qui relève de la commune urbaine. Après le choix du site, nous avons recruté des jeunes de la ville pour qu’ils participent à la réalisation du projet. Ça leur permet d’apprendre un peu les activités qu’on va mener sur le site. Comme ici, c’est la construction d’une cafétéria, d’une station de lavage, la rénovation d’une bibliothèque, d’un espace vert pour enfant. Et la jeunesse a trouvé le jardin Youl qui est déjà en décrépitude, ils ont eu l’idée de renouveler ce site pour qu’en fin de compte ça soit utile à la communauté » confie-t-elle
Ce projet est le fruit de 9 mois de labeur précise cet encadreur.
« 6 mois en chantier école et les autres 3 mois avec les formations qualifiantes. Nous donnons juste une base aux jeunes et le reste, c’est aux jeunes de prendre leur avenir en main » dit-elle.
Oumar Soodo Bah apprenante dit qu’elle travaillait auparavant dans une unité de fabrication d’eau. Elle dévoile ce qui l’a poussée à abandonner ce travail pour opter pour cet autre.
« Ça ne paye pas trop et puis tu travailles dur. Et lorsque j’ai appris qu’on recrute des jeunes ici, Je suis venue directement. Nous sommes là depuis le 6 juin 2021. Nous avons fait deux semaines de formation et deux semaines en chantier. Nous travaillons pas mal. La théorie liée à la pratique. Nous avons fait des fus, des bétons de propriété et le mélange. On est satisfait de ce travail parce que c’est un métier qu’on apprend. Nous avons signé un contrat avec eux. Il est notifié que nous recevons 35 fg comme prime journalière. Mais tu chômes un jour, on ne te paie pas, même si tu justifies le chômage. Et quand le contrat finit, ils accumulent les 15 000 fg qu’ils vont te donner globalement » explique cette contractuelle.
Cette jeune fille s’adresse à ces paires qui croisent les bras et attendent tout de leur parents
« C’est chercher à apprendre un métier car ça sert toujours. Même si tu ne gagnes pas beaucoup, c’est mieux d’apprendre un métier » a-t-elle conseillé.
Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com