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vendredi, avril 19, 2024

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Opinion : « Retire-toi du pouvoir avant qu’on ne te le retire » (Mamadou Louda Baldé)

En Guinée,c’est un sujet qui reste tabou…

Force est de reconnaître que certains hauts cadres bien que compétents et expérimentés, n’ayant pas les mains libres pour mener à bien leur mission, dans l’intérêt supérieur de la nation refusent de démissionner. Bien que, c’est la démission qui aurait pu et dû être la seule porte de sortie honorable pour eux.
Pour des raisons que la raison ignore, ces hauts cadres, dans leur écrasante majorité, se gardent de franchir le pas de la démission. Ils préfèrent se cacher derrière le mur du ‘’patriotisme’’ pour continuer à faire partie de la gestion scandaleuse de la chose politique et économique.

De 1958 à nos jours, rares sont les cadres guinéens qui, pour une raison ou une autre, ont eu le courage de démissionner de leurs postes :
Jean-Claude Diallo, Boubacar Yacine Diallo, François Louncény Fall, Tibou Camara, Abdourahmane Sano, Gassama Diaby, Cheick Sacko et Abdoulaye Yéro Baldé, font partie du petit cercle des démissionnaires. Malgré que parmi eux d’autres « insatiables » sont revenus pour encore se servir.
Sous d’autres cieux, la démission est un acte de courage et de responsabilité. Quand un cadre, à un poste de responsabilité, est désavoué par son mandant ou ses administrés, il n’a d’autres choix que démissionner : «Quand le peuple te désavoue, il faut partir».

Feu Léopold Sédar Senghor n’a t-il pas démissionné de son enviable poste de Président de la République du Sénégal ?
Pour certains, il a dû peut-être céder à la pression de son épouse « française » qui lui disait souvent : « Retire-toi du pouvoir avant qu’on ne te le retire ».

Réellement, lorsqu’on se rend compte que l’on est dans l’impossibilité de mener à bien sa mission, l’on ne devrait pas se faire prier longuement pour rendre le tablier. D’où la désagréable impression que certains Guinéens, préfèrent leur limogeage brutal à une démission.
N’est-ce pas ce qui est arrivé le 05 septembre dernier à beaucoup de cadres qui étaient conscients qu’ils n’étaient plus crédibles !!!

Mamadou Louda Baldé,
Prof. d’écoles Normales
+224 628 371 181

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