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vendredi, avril 19, 2024

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Assises nationales : les défenseurs des droits humains se prononcent

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, les organisations de défense des droits humains ont dit ce qu’elles pensent des assises nationales. Lisez ci dessous.

Déclaration des ONGs de défense des droits humains, des Associations des victimes et des citoyens sur la tenue des Assises Nationales
A la suite des évènements du 5 septembre 2021, les nouvelles autorités avaient fait
des grandes promesses aux Guinéens dont celle de la réconciliation de notre pays
avec son histoire et de l’État avec ses citoyens. Ces promesses avaient suscité de
nouvelles espérances chez les Guinéens et aussi chez les organisations de défense des
droits de l’homme et les associations de victimes.
Dans son allocution à la nation, le 31 décembre 2021, le Président de la transition
avait promis la tenue des Assises Nationales. Un décret a fixé leur démarrage pour le
22 mars prochain. Que veulent-elles dire ? Quels sont leurs objectifs et leurs
missions ? Où et comment se tiendront-elles ? Et pendant combien de temps ? Avec
quels acteurs ? Tant de questions auxquelles le décret les instituant ne répond pas.
Si l’une des finalités des Assises Nationales est la réconciliation nationale, nous
tenons à rappeler que les Guinéens la désirent. C’est l’une des conclusions phares du
rapport de consultations de la Commission Provisoire de Réflexion sur la
Réconciliation Nationale (CPRN) mise en place en 2011. Cette commission, qu’il
vous plaise qu’on le rappelle, était co-présidé par le premier Imam de la mosquée
Fayçal, El Hadj Mamadou Saliou Camara et l’Archevêque de la ville de Conakry,
Monseigneur Vincent Koulibaly. A travers les consultations tenues sur tout le
territoire national et auprès des Guinéens de l’étranger, la CPRN avait recueilli les
opinions, souhaits et avis de 4 898 personnes, elle avait tenu 56 rencontres
communautaires, 732 interviews individuelles et 104 focus groupes. Elle avait
recueilli les avis, les opinions et souhaits des personnes ressources dont les historiens,
les sociologues, les juristes, les religieux. Elle avait aussi poursuivi une démarche
inclusive en ce sens qu’elle avait intégré dès le début de ses activités les aspirations
des associations de victimes, celles des organisations de défense des droits de
l’homme. Aussi, elles avaient créé des cadres d’appropriation de ses travaux et des
ateliers de leur validation. Reposant sur les piliers de la justice transitionnelle, le
rapport de la CPRN a proposé une méthode de réconciliation nationale largement
approuvée par les différentes parties prenantes ; il a permis d’esquisser un canevas de
réconciliation qu’il ne faudrait pas ignorer. Tout n’est pas à refaire.

Lisez la suite ci-dessous

Version publiée-Déc-DDH-Assises nationales-180322

 

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