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mardi, avril 23, 2024

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Vivement l’avènement des écoles professionnelles en nombre suffisant et de qualité en Guinée.

Lettre ouverte au Gouvernement Guinéen (rappel)
Je suis un citoyen guinéen soucieux du devenir de la jeunesse guinéenne et du développement de notre pays.
En effet, il est unanimement reconnu que la jeunesse est l’avenir des nations et tout investissement consenti de manière judicieuse pour son rayonnement produit des effets immédiats. Malheureusement, notre société est si mal gérée et désorganisée qu’il ne faut pas s’étonner de la persistance de l’obstruction de notre avenir. Cet état de fait est dû à l’action nocive des premiers dirigeants de la Guinée. En effet, à l’avènement de notre pays à la souveraineté nationale, dans l’euphorie, ils ont oublié de procéder à un travail de fond dans les domaines clés que sont l’éducation et la formation des populations en général et de la jeunesse en particulier. Tout le monde a été très tôt embrigadé et mis dans le même panier. La notion d’égalité fut déformée, les élites furent rasées et bannies. Aujourd’hui encore, cette pratique calamiteuse est maintenu et continu de produire hélas les mêmes effets. Il n’est plus à démontrer de nos jours que la jeunesse guinéenne dans sa grande majorité ne connait pas une formation professionnelle adéquate pour affronter le monde du travail et occuper éventuellement des emplois rémunérateurs. Envisager de se prendre en charge en se lançant dans l’entreprenariat relève de l’utopie pour la plupart des jeunes Guinéens. Cet entreprenariat dont on parle tant nécessite en effet, outre les moyens financiers de départ, un minimum de formation dans le domaine auquel on veut s’engager. Nul ne nait savant. En termes clairs, l’employabilité de la jeunesse guinéenne est de nos jours difficile pour ne pas dire impossible, du fait de la faiblesse de sa formation.
La responsabilité élémentaire et le rôle régalien de l’Etat, donc du Gouvernement, c’est de remédier à ce déficit de formation dans le triple intérêt des jeunes, de leurs parents et de la nation toute entière.
Des jeunes, parce qu’ils ne seront plus oisifs et construiront leur avenir à partir de leur source de revenu obtenue grâce à leur employabilité.
De leurs parents qui, au-delà de la fierté de voir leur progéniture prospérer, récupéreront par effet de boomerang l’investissement matériel et financier (quoique relevant de leur responsabilité) qu’ils l’ont apporté lors de sa formation. Notre éducation Africaine voudrait que l’enfant béni qui réussi paye ses « dettes » envers ses parents.
De la nation toute entière parce que la jeunesse étant l’avenir du pays, bien formée participe à la production nationale et donc au décollage vrai et sans démagogie du pays.
Je suis de ceux qui croient en l’avenir radieux de notre pays. La Guinée viendra tôt ou tard à devenir d’abord un chantier, ensuite une sorte de paradis où nous même et les générations futures allons paisiblement vivre et jouir des fruits de notre labeur.
Mais, il faut le dire, un chantier a absolument besoin d’ouvriers et d’ingénieurs. D’avantage d’ouvriers que d’ingénieurs d’ailleurs.
D’ouvriers qualifiés, la Guinée en manque énormément. Le Gouvernement devrait y penser et, à mon avis, au lieu de gaspiller ses énergies à bâtir des « maisons de la jeunesse » qui ne rapporteront rien à court, moyen et long terme, commencer à construire dès maintenant des centres de formation professionnelles de toutes les filières et au niveau de toutes les préfectures du pays. Cela devrait être la priorité parmi les priorités du Gouvernement. Il ne faut pas se lasser de le rappeler. Les ressources pour cela ne manquent pas et ne devraient pas manquer. Les formateurs devront être sélectionnés parmi les plus sérieux tant au niveau national qu’au niveau international et cela dans la plus grande rigueur.
Les Compagnies minières et toutes les multinationales qui viendront investir dans le pays étant les premières bénéficiaires de la main d’œuvre qualifiée, seront mises à contribution et apporteront à coût sûr leur participation financière et matérielle pour cette formation. Cela devrait être inscrit dans la politique «partenariat- public-privé » du Gouvernement pour un résultat gagnant-gagnant.
Lorsque ces centres de formation professionnelle seront construits et bien équipés, à mon humble avis, le Gouvernement devrait procéder à une campagne de sensibilisation au niveau du département de l’enseignement secondaire pour faire comprendre aux jeunes élèves et à leurs parents l’intérêt de s’orienter dans les filières professionnelles. Ainsi, tous les bacheliers admis seront orientés dans ces centres de formation professionnelle et, avec la mise en pratique de la politique de partenariat avec les Compagnies minières et autres sociétés évoluant dans divers domaines, ces jeunes bacheliers en formation suivront en même temps des stages et, au terme de leurs études, seront sélectionnés et directement recrutés dans ces entités.
L’état devrait, pour une période d’essai de 20 ans au moins, laisser exclusivement la formation supérieure aux universités privées. Les bacheliers qui voudront faire des études supérieures iront, à leur frais, dans les établissements privés. Ces derniers se développeront du coup et enrichiront l’Etat en payant les taxes et impôts. Le corps enseignant des universités d’Etat pendant cette période sera soutenu et subventionné pour la recherche scientifique et dispenseront éventuellement des cours rémunérés dans les universités privées.
Il faut retenir que l’intérêt de la jeunesse c’est de se former pour mieux se préparer à affronter la vie. Au lieu de réclamer des maisons de la jeunesse et des écrans géants pour suivre du sport, elle devrait plutôt exiger la construction des écoles de formation professionnelle. La maison et les écrans, courts ou géants c’est pour se divertir, chacun pourra se les procurer pourvu que l’on travaille et qu’on ai une source de revenu. Il faut se divertir après avoir accompli un travail qui apporte un plus à l’humanité.
Il serait en tout cas honteux pour la jeunesse guinéenne et pour l’Etat guinéen que des jeunes d’autres nationalités viennent occuper majoritairement les emplois qui seront proposés lorsque la production nationale (minière en vue) va démarrer et, comme dit plus haut, cela finira par arriver, advienne que pourra.
Si l’Etat ne prend pas les dispositions utiles pendant qu’il est encore temps, lorsque les chantiers seront ouverts (encore une fois, cela arrivera), sa politique « emploi jeune » ne sera qu’un vœu pieux.
Pour la mise en œuvre de cette politique, les employeurs, confrontés à cette marée de chercheurs d’emploi, vont faire semblant de respecter les exigences de l’Etat en matière de recrutement des jeunes mais, (mettez vous à leur place) ils finiront par ne recruter que ceux qui sont professionnellement compétents ou à la limite formables. Un jeune Ivoirien, Libérien, Sénégalais, Malien ou Mongole…. qui aura la chance de travailler dans une compagnie minière en Guinée n’ouvrira sans doute pas un compte bancaire à N’Zérékoré ou à Conakry, il le fera dans son pays où il fera virer son salaire et enrichira ainsi son pays. Pendant ce temps Ousmane le guinéen, professionnellement incompétent parce que non formé et donc difficilement employable, va se contenter des emplois indirects, bassement rémunérés.
J’invite humblement le Gouvernement Guinéen et la jeunesse Guinéenne à méditer sur ce message.

Vivement l’avènement des écoles professionnelles en nombre suffisant et de qualité en Guinée

Que Dieu bénisse et aide tous ceux qui ont du souci pour la jeunesse.

Alpha DEM
Sonfonia gare

 

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