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La presse en deuil : Un Oscar de la caricature croque un BML

Un bel hommage de Oscar à BML. Le tout dans une sauce qui sent la satire. Lisez ci dessous

BML mon ami, mon grand frère, mon vrai confident. Qu’Allah Le Clément et Tout Miséricordieux t’accueille dans son paradis céleste. Paix à ton âme. Tu as été à la hauteur des sommités, « vieux camion » comme tu aimais à le dire en me taquinant. Je te promet aussi de garder pour nous deux, le secret que tu m’as confié. Tu as été celui qui m’a tiré, dans la matinée d’un vendredi de la rédaction de « La Nouvelle République », du doyen Ba Mamadou (UNR) pour aller créer un journal satirique indépendant le Sphinx, que tu as rebaptisé Le Lynx. Au commencement, je devais m’occuper de la conception infographique du journal. C’est aussi toi BML qui m’as tendu une feuille et un stylo pour me demander de « croquer » à la 6-4-2 le Général Conté, qu’Alassane Diomande à nommé « Fory Coco ». C’était pas pour toi, car tu savais de quoi j’étais capable. Tu me l’a demandé pour Diallo Souleymane le gros lynx, (toi tu étais surnommé Le gros du lynx), Ibrahima Barry le coco taillé de Elect-Info qui concevait le journal, Doyen Karamoko Bayo et Bailo le responsable du service commercial dans la salle de rédaction. Tu venais souvent avec feu Thierno Diallo et Thierno Saydou Diakité Tino, dans mon bureau à Mifergui pour rigoler et se marrer. C’est avec toi BML, René Gomez (René-la gomme) ministre de l’intérieur de Fory Coco et Serge Daniel de Rfi, que Fory Coco m’a tiré gentiment les oreilles aux cases de Belle vue. C’était quand A.O. Konare du Mali était venu pour la 1ère visite officielle en Guinée. En sortant de la salle, le président aperçoit son ministre arrêté avec des journalistes. Il se dirige vers nous. C’est René-la gomme qui le demande : Tu connais ce petit là ? Fory Coco me regarde et dit oui. Gomez dit, c’est lui qui te dessine dans le lynx. Il met son bras sur mon épaule et dit: si tu vois que ton journal marche, c’est parce que tu mets ma tête dessus. Donc tu me payes mes droits d’auteur ou je te mets dedans et je retire ta femme. Je rétorque (à cet instant, tous les regards sont sur nous deux): mais mon Général, si vous me mettez dedans comment vous allez rire les lundi? Un concert de rire a accompagné ma réponse. Il souris, mes tire les oreilles et me qualité de « foulét lassili » (peul digne en langue Sousou). Serge Daniel avait introduit ce petit encadré dans son cable de l’Afrique-soir de ce jour. Tout ça c’est grâce à toi, parce qu’on était toujours ensemble aux grandes cérémonies. Ta fille Assi à toujours considéré ma fille Penda (mimi) comme sa sœur. A chaque fois que je grimpais dans ton appartement de ton immeuble de Boussoura, Assi demandait d’abord après Mimi avant de dire bonjour tonton Oscar. On a trop rigolé ensemble. Tu m’as aidé à avoir de gros marchés de publicité dans les institutions qui avaient aveuglement confiance en toi. Tu m’as confié des secrets à moi seul. Tu as été d’un apport extraordinaire au renouveau de la presse satirique guinéenne. Merci BML pour tout. Dieu aime les bienfaisants, tu as été un bienfaisant. Paix à ton âme.

Mes condoléances à Mme Bah, à Assi, à Docteur mon pote, à Amadou et à tous les autres membres de la famille de Pita Gongore. A tous les journalistes et acteurs de la société civile. A tous ceux qui t’ont connu, t’ont côtoyé, t’ont aimé ou t’ont détesté à cause de ta franchise. Que la terre de tes ancêtres te soit légère.
Écoute BML, n’essaie surtout pas de créer un nouveau journal satirique au paradis. Parce qu’une clique où se retrouve un Williams Sassine, un Thierno Diallo, un Sakou Amadou, un KAA, un Sambri Sacko de Bokoro et autre Prospèr Doré, peut faire rigoler aux larmes les anges du paradis. Awatoun !
Oscar Ben Barry
Ton ami et frère

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