Ibrahima Diallo ( sur la photo), Tahirou Diallo et Karamoko, frisent tous la cinquantaine. Ils sont mariés et pères de familles. Parallèlement au commerce, ils font l’élevage de moutons et de chèvres et ça leur a réussi. Malheureusement, très souvent, ils sont victimes de vols qualifiés parce que des larrons arrivent en véhicule, volent des bêtes et disparaissent dans la nature.
Il y a une semaine à 19 h, à l’heure de la prière du crépuscule, des jeunes dans un véhicule banalisé, des visiteurs indésirables passent dans un enclos. Ils ont volé cinq caprins gras. Manque de pot pour eux, parce qu’ils ont été surpris. Et ils ont pris la fuite. Le conducteur n’a pas lésiné sur l’accélérateur. Le vehicule s’est retrouvé nez à nez avec une rivière. Il n’y a plus où rebrousser chemin. Les occupants n’avaient autre choix qu’abandonner le véhicule et son contenu, c’est à dire les cinq caprins.
Le véhicule, une Peugeot 306 de couleur rouge et son contenu sont déposés au poste de gendarmerie de Kindiady.
Le lendemain, à la surprise générale, disent ces victimes de vols, le véhicule et son contenu ont été réquisitionnés. Cette gendarmerie a demandé un dépôt de 700 000 fg pour chacun de ces caprins volés. C’est selon ce qu’on leur a dit les frais de gardiennage nocturne du « colis ». Étonnés, les victimes demandent pourquoi doivent-ils racheter leurs moutons et chèvres volés, alors que ce n’est même pas la gendarmerie qui a mis mains sur eux?
Néanmoins, par pitié pour les bêtes, ils ont dû négocier contre leur volonté. Ils ont payé 100 000 gnf par tête. Le véhicule, lui, est toujours immobilisé à la gendarmerie de Kindia. Pour dit-on des motifs d’enquête.
Par Kolenké Hassane Pour couleurguinee.com