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Marché Madina : les habitants pris dans un grand piège

Au marché madina situé dans la Commune de Matam, il y a une explosion du secteur du commerce qui rend difficile la mobilité des habitants des maisons d’habitations.

Circuler dans cette partie de la capitale est devenue un calvaire pour les résidents.
Certaines concessions sont enclavées par les stationnements anarchiques de gros porteurs qui viennent débarquer et embarquer des marchandises.

Partout des chariots sont visibles, des motards et des taxis tous s’encombrent. Le stationnement prolongé des camions dans les carrefours empêche les habitants de jouir de leurs cadres de vie. Ils sont contraints de laisser leurs voitures pour emprunter des motos, ou un autre moyen de déplacement. S´ils ne sortent pas à 5 voire à 6 heures du matin pour déplacer les véhicules, vers la corniche sud, ils sont condamnés à rester à la Maison.

Ces familles se plaignent aussi des nuisances sonores. Même l’accès au dispensaire de Madina est un problème. M´Mah Soumah qui a vécu longtemps dans ce quartier nous explique les problèmes auxquels ils sont confrontés :

« On a d’énormes difficultés avec les gares routières. Nous n’avons pas de vie, nous sommes obligés de sortir le matin nos véhicules et rentrer vers dix-huit heure. Même quand nous avons des cérémonies, nous sommes tenus de les délocaliser à un endroit à l’accès facile. Les chefs quartier alertés de cette situation ne manifestent aucun intérêt » dit-elle

Il y a beaucoup plus d´immeubles que de concessions à Madina. Au rez-de-chaussée, les magasins de vente et de stock de marchandises sont légions. Devant ces magasins stationnent des camions. Cet autre résident, Amadou Barry, se plaint des conducteurs.

« Ces conducteurs de camions stationnent mal , d´autres sortent et laissent les camions comme ça, alors qu´ils sont stationnés devant les concessions. Parfois, les passants laissent leurs véhicules faute d´organisation pour emprunter autres moyens de déplacements . Nous jeunes du quartier, nous nous mobilisons pour gérer la fluidité de la circulation. Certaines femmes donnent naissance dans les véhicules à cause de l´accès difficile au dispensaire » explique t-il.

Certains propriétaires estiment qu´il y a plus de rentabilité dans le commerce que le logement. À quel prix les hommes d´affaire sont capables de sacrifier la cause commune au détriment de leur intérêt ? Voilà toute la question.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com

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