Hier mercredi, le procès du massacre du 28 septembre était à sa 47ème audition.
Adjudant Paul Mansa Guilavogui, le 11ème et dernier à comparaître dans le banc des accusés, à cette première phase, est accusé de non-assistance à personne en danger, séquestrations, tortures. Il a nié en bloc les faits articulés contre lui par le tribunal criminel.
Il continue de nier avoir participé à des séances de tortures à l’époque au camp Koundara, actuel camp Makambo.
Selon des avocats de la partie civile, de nombreuses victimes ont témoigné des actes barbares que ces derniers leur aurait infligé. Ils ont dit que les noms qui revenaient souvent étaient ceux de Commandant Beugré, Paul Mansa Guilavogui appelé à l’époque Sergent Paul
Il aurait commis des actes jugés inhumains à des citoyens qui avaient été arrêtés et torturés au camp Makambo. Ils auraient versé de l’eau chaude sur eux, leur aurait fait passer des heures sous le soleil. Les obligeaient à chanter le nom de capitaine Moussa Dadis Camara. Mais, il a rejeté toutes ces accusations.
Selon lui, ce sont des allégations mensongères contre sa personne. Il dit qu’il ne peut pas faire ça à un être humain.
La question que se posait les avocats est la suivante, pourquoi Paul Mansa a demandé un interprète alors qu´il se debrouille en français. Ce dernier a répliqué qu’il préfère parler en langue nationale.
Cet accusé fera sa 3ème comparution le lundi prochain.
Par Fodé Touré pour couleurguinee.com
