Conakry : les vendeurs dans les embouteillages s’exposent à des dangers.

Des routes de Conakry sont de plus en plus envahies par des marchands ambulants, toutes catégories confondues. Malgré les risques d’accident, ils visent les lieux des grands  embouteillages, sous le soleil, pour vendre des articles divers et variés

Ils prennent des risques énormes, deviennent de plus en plus nombreux sur les axes routiers de la banlieue.
Aicha Camara, vendeuse de jus et d’eau minérale n’hésite pas à se faufiler entre les files de véhicules, consciente des risques, elle se dit obligée de faire le commerce ambulant pour subvenir à ses besoins

« Aujourd’hui, je me trouve entre ces véhicules à courir c’est pour me faire de l’argent, afin de subvenir aux besoins de mes frères et sœurs . Ils sont enfants. Je sais que je cours un grand risque, mais je n’ai pas le choix. Raison pour laquelle je me bats tous les jours » a-elle expliqué.
Certains de ces vendeurs ambulants sont des relais de leurs familles. Parmi eux, il y a des élèves, d´autres sont des illettrés.

Après les cours, ils sortent pour vendre soit du jus, ou de l´eau minérale. C´est le cas de Mohamed Camara, élève de la 6ème. Il se voit obligé de subvenir aux besoins de sa famille.

« Je vais tous les matins à l’école, je rentre à 14 heures, après les cours. Je sors pour vendre de l’eau minérale. Je n´ai pas le choix, ma maman m´oblige. Parfois, elle me gronde même étant fatigué » a révélé ce jeune garçon
Plusieurs autres vendeurs à la criée envahissent les principales voies routières de Conakry. Usagers et passagers en témoignent

« Parfois, quand nous sommes dans les embouteillages, lorsque nous avons un petit creux, ces vendeurs, nous permettent d´acheter des biscuits et du jus, sans pour autant se déplacer. Les vendeurs à la criée nous aident souvent à avoir les petites coupures qu’on rend à nos passagers. Tout ça, c’est avantageux pour nous les chauffeurs. Mais attention, c’est un lieu très dangereux surtout pour les enfants. Si une voiture roule en excès de vitesse, elle peut les heurter » a expliqué Mamady Konaté, chauffeur de mini bus.

Lorsqu’on leur fait remarquer le danger auquel ils s’exposent, ces vendeurs disent qu’il faut bien mourir un jour, alors mieux vaut mourir pour une cause utile.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com