Ce mardi 21 mars, nous nous sommes rendus aux alentours de l’hôpital Donka où nous avons constaté le calvaire qu’endurent les sans abris qui s’exposent à des dangers inombrables
Composés de handicapés, de non voyants, d’unijambistes et autres, ces personnes dites » vulnérables » quemandent sous un soleil de plomb.
Il y a dans le groupe des albinos exposés, à coup sûr, aux maladies de la peau.
Ousmane Kaba unijambiste depuis plus de 5 ans, assis sur un fauteuil roulant nous a expliqué comment s’est-il retrouvé dans la rue.
» J’ai eu un accident de moto à l’âge de 12 ans. J’ai perdu une jambe. Je ne pouvais bouger. Ils m’ont amputé. J’ai perdu mes parents à l’âge de 5 ans . Lorsque j’ai perdu ma jambe, toute ma famille m’a abandonné… tout ça parce que mes parents biologiques sont morts » a-t-il declaré les larmes aux yeux !
Et il ajoute
» Ainsi , je n’ai pas eu où rester. J’ai trouvé comme solution venir m’asseoir dans les rues pour mendier. Ici, au moins, j’aurai de quoi manger » a-t-il fait savoir .
Hawa Sylla, femme veuve ayant plus de 5 enfants vivants, tous dans la rue relate son histoire tragique.
» Mon mari est mort d’un cancer de poumon. Il est parti très tôt et nous sommes restés tout seul. Ma belle-famille nous a chassés de la maison .
Je n’ai pas de quoi nourrir mes cinq enfants c’est pourquoi je suis là en train de mendier pour aider mes enfants à avoir de quoi vivre. Je demande à l’État de nous venir en aide. Chaque jour, les membres du gouvernement passent sur cette route mais ils ne nous regardent pas du tout . Ils doivent nous aider ! » Insiste-t-elle.
Par Alpha Diallo pour couleurguinee.com