Face à la donne actuelle jugée inacceptable par les Forces Vives de Guinée, une série de manifestations est déroulée actuellement par celles-ci. Le retour rapide à l’ordre constitutionnel est le souhait formulé par les organisateurs de ces manifestations.
Les Forces Vives de Guinee demeurent convaincues que le combat pour la cause juste est la meilleure.
Après avoir passé près de 11 mois en prison, les trois responsables du FNDC ont été libérés sans aucune procédure. Alors que leur procès était attendu le mardi 16 mai.
Mais, il a fallu que la dernière grève enregistre sept morts selon les organisateurs pour que le régime recule après des moments tendus entre manifestants et agents des forces de défense et de sécurité sur l’axe autrement appelé » la route le prince ».
En Guinée, lorsqu’il s’agit des manifestations, la situation échappe à tout contrôle.
Pour rappel, les événements macabres au stade du 28 septembre 2009 et d’autres du genre que le pays a connus restent vivaces dans bien des esprits tourmentés. Même si le 5 septembre 2021, Colonel Mamadi Doumbouya est venu panser les plaies du populo. C’est vrai qu’on a tout l’air de voir qu’on revient à la case départ.
Cependant, force est de reconnaître que ces manifestations politiques ont des impacts transversaux sur le pays.
L’ axe en souffre particulièrement. Combien de familles endeuillées compte-t-on sur cette partie de Conakry qui s’opposent aux régimes repressifs qui se sont succédé depuis les années 2000?
Des jeunes manifestants sont fauchés par des balles à la fleur de l’âge. Parmi eux, des mineurs dont l’âge varie entre 14 à 18 ans qui n’ont comme armes de défense que des cailloux, des pneus brûlés.
Aboubacar Naby Sylla, acteur de la société civile estime qu’il y a des voies et moyens que les autorités peuvent explorer pour mettre fin à ces manifestations ou les réduire au stricte minimum.
Ce que les autorités peuvent faire lorsqu’il y a une manifestation et que l’autre partie n’est pas consentante à aller à la table des négociations, c’est faire en sorte que toutes les manifestations soient sécurisées.
Mais dans notre pays, les manifestants sont considérés comme des rebelles, des non guinéens. On voit parfois des agents des forces de maintien d’ordre aller jusqu’à utiliser des armes létales qui coûtent la vie à certains jeunes et également à des jeunes qui dans la défense mettent la vie de certains agents en danger
La responsabilité de tous ces actes, ce sont les autorités, car on doit avoir le contrôle de celui que l’on commande. Parce qu’en réalité, c’est cela le rôle régalien de l’Etat.
Aucun Guinéen ne doit perdre la vie à cause de son opinion. Les militaires doivent éviter d’aller intervenir surtout dans les zones de tensions avec des armes létales. Il y a des armes conventionnelles pour ça.
Une analyse de Fodé Touré pour couleurguinee.com