Environnementaliste, Mamadou Diouhé Barry questionne ici l’environnement. Lisez ci-dessous son analyse.
À Conakry, la situation environnementale est critique. Nous avions beaucoup de forêts classées. De nos jours, quelques unes restent, en l’occurrence la forêt de DEMOUDOULA, la forêt de Kakimbo,la forêt de kameroun, la forêt de Enta et la forêt de Dapompa.
Il faut signaler que la forêt d’Enta et celle de Dapompa constituaient une seule forêt mais la destruction du patrimoine entreprise par des particulier ont séparé ces forêts. En lieu et place, ce sont des maisons qui ont pris place.
La mangrove n’est pas épargnée. Les citoyens coupent les bois et ils font des remblais pour construire des immeubles.
À l’intérieur du pays, prenons l’exemple sur le fleuve Konkouré qui est l’un des plus grands du pays que le gouvernement utilise comme source d’énergie des barrages (Kaleta, Souapiti et Amaria). Mais en observant ses affluents, on voit automatiquement que les têtes des cours d’eaux sont menacées par les coupes abusives des bois par les citoyens qui veulent être dans le bon confort. lls le font pour faire des coffrages, des toitures, des lits, des tables bancs…
Maintenant, si ces têtes des cours d’eaux sont agressées de la sorte, comment les affluents peuvent alimenter le fleuve konkouré?
Alors, l’Etat doit revoir son agenda sur ce sujet.
Faisons toujours des diagnostics, prenons le fleuve Milo en Haute Guinée. Il était navigable par le passé mais aujourd’hui il est impossible car il est submergé par le sable.
Ce fleuve mérite un dragage et le reboisement aux alentours afin qu’il reprenne sa position initiale
Par Mamadou Diouhé Bah
