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samedi, novembre 23, 2024

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TPI de Coyah : Jack Woumpack condamné

Kokoly Bignamou Haba alias Jack Woumpack poursuivi pour des propos jugés éthniques ou racistes proférés par le biais d’un système informatique, fait prévu et puni par les articles 27 et suivant, et suivant la loi L/2016/037 du 28/07/23 a été condamné hier à 12 mois de sursis avec mise à l’épreuve qui consiste au retrait de la vidéo et la publication d’excuses publiques et au paiement d’une amende de 10 millions de francs guineens. Les réseaux sociaux lui sont interdits.

Hier, c’est à 11h que l’artiste débarque de la fourgonnette devant ses soutiens, la mine serrée au Tribunal de Première Instance de Coyah.

A 13h, il est appelé à la barre. Le procureur dans son réquisitoire a rappelé les propos de l’artiste sur  la vidéo devenue virale. Il estime que ces propos sont de nature à troubler l’ordre public et à porter atteintes à la paix sociale. Il a demandé de flétrir ce comportement non digne d’un artiste. Malgré qu’il a reconnu sans ambage ses erreurs et la répercussion négative de ces propos sur la société.

Le représentant du ministère publique a demandé l’application des articles 363 et 364 du code pénal. Il a demandé l’application de l’article 117 parce que l’artiste est un délinquant mineur c’est à dire sans casier judiciaire. Parce qu’il a reconnu les faits, il a présenté des excuses et il est très populaire. Pour cela, il doit servir d’exemple, dit-il

Pour la répression, le Procureur a dit qu’il faut lui interdire les réseaux sociaux pour 5 ans et le condamner à 1an de prison dont 8 mois de sûreté et au paiement d’une amende de 80 millions de francs. Une façon de dissuader d’éventuels candidats à ce genre de propos, argue-t-il.
La défense s’est insurgée contre la célérité dans ce dossier, juste pour plaire, dit-elle, aux autorités en place.

Des injonctions du ministre Alphonse Charles Wright au parquet de Coyah via la Cour d’appel, jusqu’à l’arrestation de son client par la BRB le même jour à 20h ont inspiré cet avocat.

Les intentions de son client était, selon lui de  conseiller, sensibiliser et informer comme il le fait depuis 15 ans. Son client ne savait pas qu’il commettait une infraction. Pour qu’il y ait infraction, il faut 3 conditions ,rappelle l’avocat : l’élément légal, l’élément matériel et l’élément moral. Si, un seul élément manque, il n’ y a pas d’infraction. Il soutient qu’ il n’y a pas d’élément moral.

Il a demandé des circonstances atténuantes, l’a condamné au paiement d’un franc symbolique  en application de l’article 544 du code pénal.

Cet avocat a demandé au président de renvoyer le Procureur à mieux se pourvoir au lieu de crier et chanter

A 18 h, le juge a vidé le délibéré. Statuant publiquement et contrairement en correctionnelle et en premier ressort, le tribunal reconnaît Kokoly Bignamou coupable d’injures et de propos éthniques par le biais d’un service informatique. Et la peine citée ci-haut est tombée.

Le tribunal a précisé que l’accusé a 15 jours pour relever appel.

Par Kolenké Hassane pour couleurguinee.com 

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