A Kindia, le virement des salaires des enseignants dans les banques est source de problème. Un d’entre eux nous a narré les souffrances qu’ils endurent
» Je suis un enseignant viré à la banque. Ce qui s’est passé hier (veille de la fête) à Kindia a été pire que ce qu’on a vécu auparavant. Nous avons été très matinal ce mardi 27 juin pour faire face à la fête de Tabaski comme tout citoyen. Nous sommes restés jusqu’à 21h30, enfermés à l’interne sans aucun sous en retour. Nous étions plus de 400 enseignants pour un seul guichet qui travaille. Nous ne sommes que des objets aux yeux du personnel. On nous humilie tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la banque. Ce n’est pas la première et ce ne sera jamais la dernière fois parce l’Etat est totalement absent. C’est une triste réalité que nous vivons à Kindia. C’est très regrettable. J’ai vu des personnes âges touchées dans leur âme parce désespérées de rentrer bredouille à la maison où attendent leurs femmes et surtout leurs enfants . La mort dans l’âme, nous avons quitté la banque à 21h30, nos têtes entre nos épaules et sous une pluie battante. Nous souffrons dans les classes et souffrons énormément pour récupérer nos salaires dérisoires. Il faut que l’état fasse quelque chose pour remédier à cela. C’est ce que nous espérons de mieux parce que rehausser nos salaires n’est pas à l’ordre du jour que nous espérons tant voir le jour. Penser à nous, c’est panser les plaies de notre Nation » déplore et enseignant.
Cet enseignant invite l’Etat à exiger de ces banques un personnel suffisant pour satisfaire les besoins de la clientèle
Par Kolenké Hassane pour couleurguinee.com