L’ ouverture du procès a donné lieu à des querelles de procédures tous azimuts entre les avocats favorables au témoignage de Capitaine Marcel Guilavogui et ceux qui sont opposés à cette démarche pour des conflits d’intérêts
Me Paul Yomba a estimé que rien ne doit faire obstruction à la manifestation de la vérité.
» Quand l’heure de la vérité sonne, vous la faîtes explosée. Cette assemblée n’aurait pas de sens, si ce n’est pas pour faire triompher la vérité, le droit, la justice, l’équité. Marcel, on ne sait pas ce qu’il va dire. Je crois que ce n’est pas un petit accusé, c’est un témoin majeur. Et tout comme la police scientifique va exhumer les corps qui ont été enterrés à des endroits que nous cherchons à identifier. Les faits peuvent être exhumés à tout moment de la procédure. Ce à quoi Marcel veut s’exposer pour que si le tribunal des hommes doivent le condamner pour le ton qui sera d’ailleurs prescrit dans l’âme, dans le conscient, dans le subconscient, qu’il se sente libéré. Le repenti, c’est ce à quoi Dieu nous appelle. Je crois que c’est ce à quoi il veut parvenir. Nous ne préjugeons pas de ce qu’il va dire » sensibilise Me Paul Yomba.
Me Paul Yomba se demande pourquoi cette fuite en avant, il estime que la défense ne trouve pas d’inconveniants à ce que Marcel parle de ce qu’il sait. Pour lui, la manifestation de la vérité, s’il veut participer pourquoi ne pas lui donner la parole, pourquoi avoir peur de mourir lorsqu’on doit mourir dit-il.
Certains avocats de la partie civile estiment qu’il n’est pas opportun de laisser Marcel narrer ces propos concernant le dossier du 28 septembre. Selon eux, il peut y avoir de l’impact.
Après les débats de part et d’autres, le juge du tribunal criminel a dit de laisser entendre Marcel Guilavogui à la barre. Une décision mal acceuille par son avocat. Ce dernier démande au juge de le laisser s’entretenir auparavant avec son client. Le tribunal est passé outre cette doléance.
Par Fodé Touré pour couleurguinee.com