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mercredi, novembre 13, 2024

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Tribunal criminel : Commandant Toumba malade, l’audience renvoyée

L’ interrogatoire de Capitaine Marcel Guilavogui se poursuit ce mardi au Tribunal criminel délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.

Il a répondu aux questions d’un des Procureurs Parlant des personnes séquestrées, il a dit qu’il est formel : Colonel Moussa Tiegboro dispose de cellules où ils mettaient des personnes.

Le procureur accuse Capitaine Marcel d’avoir brutalisé le leader Sidya Touré le 28 septembre. Témoignage de l’ancienne premier ministre François Lounceny Fall à la barre

 » Je ne suis pas un policier ou un gendarme pour avoir une matraque. Où, je vais ramasser ca » rétorque-t-il.

C’est à ce niveau que Me Paul Yomba a porté à l’attention de la cour que Commandant Toumba Diakité est souffrant et qu’il souhaite rejoindre la Maison centrale. Pour des soins. Le président du Tribunal, après un tour des parties au procès, a renvoyé l’affaire au 12 juillet. Pour la suite des débats.

Hier, Marcel Guilavogui a décidé d’avouer qu’il etait bel et bien présent au stade contrairement à ses déclarations lors de sa première comparution devant le tribunal criminel.

La décision prise par cet officier de dire sa vérité va-t-elle ouvrir la boîte à pandore?  Certains le pensent.

Pourquoi c’est  maintenant qu’il a décidé de reconnaître les faits ?

L’ avenir  nous edifiera.

Me Idrissa Traoré, avocat au barreau de la Côte d’Ivoire, constitué pour les parties civiles a salué l’engagement de Marcel à la barre et il précise que ses témoignages peuvent contribuer à la manifestation de la vérité.

 » C’est une bonne nouvelle. Marcel Guilavogui a décidé de parler pour le peuple de Guinée et donner sa part de vérité. Il s’était abstenu de parler. Nous espérons que tout ce qu’il dira va contribuer à la manifestation de la vérité sur tous ces douloureux événements du 28 septembre 2009. Et cela nous permettra de comprendre les ramifications, et situer les responsabilités pour que justice soit faite. Notre but n’est pas de faire condamner des innocents mais faire en sorte que les personnes qui ont commis ces actes soient condamnés pour la mémoire des victimes et pour l’histoire de la Guinée »   a confié Me Idrissa Traoré, avocat constitué pour la partie civile

Marcel Guilavogui a révélé le dévouement qu’il devait pour protéger le pouvoir. Il dit qu’au début de la prise du pouvoir,  il n ‘y avait pas de moyens. Marcel dit s’être rendu chez le politicien, PDG de Futurelec Holding Mamadou Sylla avec Aboubacar Diakité alias Toumba. Au bout de discussions, entre Mamadou Sylla et Toumba, un accord a été conclu pour la sortie de véhicules.

 » Mamadou Sylla a fait signer des documents administratifs pour reconnaitre et qu’il puisse nous donner des voitures. Toumba Diakité a signé. Pour vous dire à ma présence il n’y a pas eu pas de pillage de biens chez Mamadou Sylla »  a déclaré Marcel Guilavogui

Marcel Guilavogui a aussi fait comprendre à l’opinion publique que Capitaine Moussa Dadis Camara se servait de son idéologie machiavélique pour regner.

Pour Me Almamy Samory Traoré Marcel Guilavogui connaît ceux qui étaient au stade

 »  il s’était rendu au stade parce qu’il avait appris que le président Moussa Dadis Camara et le Commandant Aboubacar Sidiki Diakité s’y sont rendus estime Me Almamy Samory Traoré

 » Après avoir reçu l’information que mon chef est sorti, le président c’est là que  j’ai décidé de les rejoindre pour le respect du pacte qu’on avait noué. J’ai pris ma voiture sans arme. À environ 700 m du pont de madina, j’ai observé le dispositif du cortège à distance, pour moi le président y était. Même le commandant du salon n’était pas informé de sa sorti. Mais moi je savais. Les gens veulent entendre que Marcel est allé au stade. Oui j’ai été et reconnu personnellement Toumba, Makambo,  Beugré. Je n’ai pas vu le commandant du salon  » a témoigné Marcel Guilavogui

Et il ajoute  » C’est pourquoi je demande au président Dadis de reconnaître les faits et de demander pardon au peuple de Guinée  »

Capitaine Marcel Guilavogui reconnaît aussi avoir sorti la grenade à l’hôpital, mais qu’il n’avait pas l’intention de la degoupiller.

 » Mon père était admis à cette clinique. Donc il faut etre fou pour tuer des innoncents » a dit Marcel Guilavogui.

L’ audience reprend demain.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com 

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