Les débats judiciaires relatifs aux ennuies de santé de Ibrahima Kassory Fofana, l’ancien premier ministre ont repris ce lundi 17 juillet 2023, devant la chambre de jugement de la Cour de Repression des Infractions Economiques et Financières. Il était question de statuer sur la demande de procédure d’évacuation soumise par ses avocats.
Cette nouvelle requête avait été formulée par l’ancien chef du gouvernement, lorsque la cour s’est rendue à son chevet pour l’interroger la semaine dernière à la clinique.
Avant de rendre le verdict, le juge Francis Kova Zoumanigui a donné la parole au parquet de la CRIEF et à l’avocat de l’agent judiciaire de l’Etat. Tous les deux ont demandé à la Cour de rejeter la demande d’évacuation sanitaire de l’ancien Premier ministre du président Alpha Condé. Ils ont argué que l’état de santé de Kassory n’est pas critique comme le laissent entendre ses avocats.
« Monsieur Kassory n’est pas mort. D’ailleurs, il n’est même pas dans cet état. Contrairement à ce qui se dit, il a parlé de manière audible avec un bon mouvement. Nous l’avons trouvé dans une cabine d’hospitalisation. Donc, pas dans une salle de réanimation. Pour preuve, il a dit à plusieurs reprises, monsieur le président envoyez-moi à l’étranger, ce n’est pas quelqu’un qui l’a dit à sa place. On a vu un serum qui ne bougeait pas, aucune goutte ne descendait. Nous l’avons constaté. Nous avons vu un patient qui est lucide » a dit le juge.
Le procureur Aly Touré a estimé que Ibrahima Kassory Fofana possède une double nationalité. De ce fait, il pense qu’il pourra se servir de ce privilège pour ne pas fouler le territoire guinéen une fois hors des frontières.
Le procureur se dit convaincu que Dr Kassory doit rester et poursuivre son traitement auprès de ses médecins à la clinique où il reçoit les soins.
La cour a renvoyé l’audience au 20 juillet
Par Fodé Touré pour couleurguinee.com
