Cheick Oumar de l’Union des Patriotes estime que la Guinée a bien fait de soutenir la junte nigérienne. Les détails ci dessous.
La Guinée doit s’opposer sans détour à la destabilisation planifiee du Niger par certains chefs d’Etat ouest-africains irrespectueux de la volonté populaire et à la solde des intérêts occidentaux.
Ce n’est pas possible de rétablir Bazoum dans ses fonctions, et ça ne devrait pas l’être d’ailleurs.
Comme disait le Président Burkinabé, on a dernièrement plusieurs de ces « chefs d’Etat » qui se comportent en marionnettes qui dansent et qui chantent lorsque l’impérialisme tire les ficelles.
Ce Monsieur Bazoum, était une illustration parfaite de ces comportements anti-intérêts africains. Dans ses sorties et ses agissements, il a fait montre d’anti africain à la solde des intérêts étrangers.
C’est bien de condamner et de vouloir lutter contre les coup d’Etat en Afrique, mais il serait encore plus pertinent de faire remarquer que ces coup d’Etat ne sont que la résultante de la mauvaise gouvernance et l’état de déconnexion de ces régimes avec les aspirations de leurs peuples.
Être élu démocratiquement n’est pas une fin en soit, il faut que les dirigeants élus apprennent à écouter les Peuples en partageant concrètement leurs aspirations.
L’idée d’intervenir militairement au Niger pour déloger les nouvelles autorités est une autre décision grave et disproportionnée dont les conséquences ne se limiteront pas qu’aux seules frontières nigériennes.
Cela est vrai, surtout avec les décisions tranchées des républiques sœurs du Mali et du Burkina Faso.
C’est bien que la Guinée soit en désaccord avec les sanctions préconisées par la CEDEAO y compris l’intervention militaire et les trouve déshumanisantes et illégitimes, mais il fallait s’exprimer plus durement, je pense.
J’ignore les intentions réelles et la probité morale des nouvelles autorités du Niger, mais toute attaque militaire contre le Peuple nigérien est une trahison, une sorte de déni et une déroute qui devrait entraîner systématiquement le retrait de la Guinée de cette association des chefs d’Etat à la solde de l’impérialisme occidental dite « CEDEAO ».
Pourquoi ? Parce qu’il n’est nullement indiqué et nulle part dans les textes de la CEDEAO, une intervention militaire contre un pays membre qui violerait les principes fondateurs de l’organisation.
En plus, l’autre agenda de ces chefs d’état est d’enlever aux peuples l’ultime moyen de recours pour garder leurs souverainetés. Si cette entreprise machiavélique réussit au Niger, il faut être sûr que le Mali, le Burkina, la République de Guinée et d’autres pays ne seront pas en reste et l’Afrique risque de finir ses vieux jours à la merci de ceux qui ont pacté avec le diable au détriment des Peuples laborieux. Nous ne devons cautionner cela de quelques manières que ce soit.
Nous, l’Union des patriotes africains de Guinée (Upag Les patriotes), sommes panafricaniste, nous sommes pour un CEDEAO des peuples et nous ne saurons défendre le rétablissement d’un individu au prix des vies humaines.
Le rétablissement de Bazoum par l’intervention militaire de la CEDEAO n’est pas conforme à la ligne politique de notre parti.
Courage et confiance en l’avenir de la jeunesse guinéenne.
Cheick Oumar TRAORE
Président de l’Union des Patriotes Africains de Guinée (Upag les patriotes)
