A Labé, ceux qui ont bàti des maisons le long de l’emprise de l’aérodrome ont jusqu’au 12 août pour libérer les lieux. C’est en tout cas, l’ultimatum de la mairie de Labé dans un communiqué publié sur sa page officielle .
Et cela inquiète les concernés. Ils ne tarissent pas de plaintes . Et on peut le comprendre. Mettre 30 ans pour construire une maison et qu’on te prive de cette maison, c’est difficile disent-ils..
‹‹ Nous sommes là depuis 90 ans. Mais, s’ils disent qu’ils veulent récupérer le domaine, nous n’allons pas nous opposer. Parce que ce sont eux les chefs. Mais, nous n’avons nul part où aller si nous sortons d’ici » prévient Thièrno Abdoulaye Diallo.
Dans le même sillage, une veuve présente sur les lieux promet d’accepter cette mesure
‹‹ C’est mon mari qui avait acheté ce domaine. Nous nous sommes démerdés pour bâtir cette maison. Mon mari est décédé et il m’a laissé avec ses enfants.. Si le gouvernement veut nous déguerpir d’ici, nous serons d’accord avec lui. Qu’ils fassent ce qui est bon pour la population, mais nous n’avons pas où aller après. ›› confie veuve Hadja Oumou Sow habitant à proximité du lieu à déguerpir.
Interrogé sur cette situation, El Hadj Mamadou Cellou Diallo, activiste des droits humains, fustige cette mesure.
‹‹ Ce temps ci, est mal indiqué. Dans la mesure où nous sommes dans la pleine saison des pluies. Avec l’intensité des pluies, déguerpir une famille qui n’a pas été relocalisée, qui n’a pas où aller serait dommage. Si on pouvait attendre jusqu’à la fin des pluies, c’est à dire fin septembre, ça serait plus opportun et plus indiqué pour les riverains qui y habitent depuis des années » plaide El Hadj Mamadou Cellou Diallo, membre de la société civile de Labé.
Pour l’instant, ils n’ont malheureusement le choix, il faut démonter ce qui est démontable et partir dans la douleur.
Par Djibril Timbo Barry pour couleurguinee.com
