Le président du parti Union des Forces Démocratique De Guinée , Cellou Dalein Diallo s’est exprimé mercredi 6 septembre 2023 sur TV5 Monde sur la gestion de la transition guinéenne.
Le changement auquel le peuple de Guinée aspire tant et promis par les autorités du CNRD tarde à se matérialiser.
Selon le président de l »UFDG, la thèse selon laquelle les Guinéens ont applaudi le 05 septembre 2021 est loin d’être une réalité.
Cellou Dalein diallo, indique que le peuple guinéen a applaudi le putsch du 05 septembre à cause du discours de prise du pouvoir par l’Armée.
Dans ce discours, rappelle-t-il, Colonel Mamadi Doumbouya s’ est engagé résolument à mettre fin aux dysfonctionnements des institutions, à l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits et libertés,la corruption et le tribalisme. Il avait juré de faire de la justice et du respect des droits la boussole de la transition » a indiqué le président de l’UFDG
Il souligne que « ce discours n’a pas été respecté, encore moins ses engagements.» a-t-il soutenu.
La junte brandit la mise en place de la CRIEF, comme un acquis. De son côté, c’est une autre instrumentalisation de la justice
« Une façon de se débarrasser des leaders politiques et de mettre en prison les acteurs de la société civile qui ne sont pas d’accord avec la manière dont la transition est conduite » affirme cet ancien dignitaires en exile
Selon le président de l’UFDG, Cellou Dalein, il y a des procédures pour pouvoir organiser des élections et des facteurs à prendre en compte.
« Le dialogue politique suppose qu’il y a un ordre du jour, suppose qu’il y a des délégations de partis raisonnables. Nous n’avons pas participé à une grande messe qui rassemble des centaines de personnes qui, la plupart, n’a jamais participé à des élections. Pour nous, le dialogue politique pendant la transition est de définir les conditions d’organisation des élections. On considère comme priorité, l’organisation des élections et la mise en place d’institutions légitimes. Seules celles-là sont compétentes d’engager des réformes pour s’attaquer aux fléaux qui minent nos sociétés.» déclare t-il
Tout de même, il soutient qu’il y a des recommandations qui n’ont pas été prises en compte dès lors qu’ils ont fait l’objet de poursuite.
« La junte a dit qu’il faut que le ministère de l’administration du territoire organise les élections, nous avons dit qu’il faut un organe indépendant de gestion des élections, que nous ayons un fichier consensuel. Au lieu de demander un recensement général de la population, un recensement administratif à caractère d’état civil, faisons une révision classique du fichier existant », a-t-il conclu avant d’ajouter, qu’il n’est pas en contact avec le président de la transition.
Des morceaux choisis par Fodé Touré pour couleurguinee.com