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samedi, novembre 23, 2024

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Deuil : Tous les vendredis, feu Sow Bailo distribuait des bonbons aux enfants de son quartier

Tristesse et consternation ce lundi au domicile de feu Sow Baïlo artiste comédien décédé le samedi dernier des suites de maladie. Après la levée du corps à l’hôpital de l’amitié Sino-guinéen où le défunt a eu droit à un vibrant hommage des acteurs culturels, nous nous sommes rendus justement à son domicile. Là, des souvenirs et des témoignages fusaient
Madame Sow Houssainatou Fadiga, femme du défunt, gorge nouée parle d’un bon époux.
« C’était un bon papa pour mes enfants. Ils nous a tout donné :  l’amour, l’éducation des enfants, bref tout ce qu’on doit mériter dans son foyer. On a parlé jusqu’à son dernier souffle. Que Dieu lui donne le paradis » a-t-elle prié les yeux mouillés de larmes.


Elle témoigne que les autorités guinéennes ont toujours assisté son mari et sa famille. D’ailleurs, elle n’a pas manqué de les remercier pour cet acte.
« Vraiment,  ils nous ont accompagné depuis qu’il est tombé malade. Colonel Aminatou Diallo, je la remercie au fond de mon cœur, le Ministère de la culture… je les remercie tous surtout le président Colonel Mamadi Doumbouya » a-t-elle dit.

La disparition de Sow Bailo laissera un grand vide au sein de sa famille s’exclame Penda Sow sa deuxième fille.

« Mais aussi au sein de sa famille culturelle parce que ce qu’il a laissé derrière lui nul ne peut remplacer cela. Je profite de l’occasion pour remercier le gouvernement particulièrement le ministère de la culture et la caisse de prévoyance social et le président de la République. Car le gouvernement a toujours pris en charge ses frais médicaux et la dépense de sa famille depuis qu’il est tombé malade. On a manqué de rien. Et lors de son symposium la foule qu’on a vu ça nous a vraiment montré qu’il avait non seulement le gouvernement derrière lui mais aussi sa famille culturelle et du public. C’était un père merveilleux qui a toujours été là pour ses enfants jusqu’à à son dernier souffle. Et c’est comme ça qu’il a été également pour tous ses proches et collaborateurs. C’était en fait le meilleur Papa au monde » estime-t-elle.
Elle revient sur les dernières heures passées avec son papa
« il est tombé malade le mercredi surpassé. Il est allé avec ma maman à l’hôpital pour une visite. Une fois à l’hôpital ils ont dit à ma maman que sa tension était basse. Le médecin a suggéré qu’il prenne une perfusion. Mais ma maman a suggéré qu’on prescrive des remontants qui pouvaient l’aider à vite récupérer sa santé. Donc ils sont rentrés, croyant que tout allait revenir à la normale. Il s’est couché comme d’habitude. Il s’est réveillé, il était un peu bizarre. Il racontait des trucs qui n’étaient pas du tout similaires. On a compris que sa crise a commencé. Ma maman lui a donné à manger, mais il a refusé. Ma maman m’a fait appel pour l’aider à lui donner à manger. Et comme je suis sa préférée depuis à l’enfance, avec moi il a accepté difficilement de prendre deux cuillerées. Et comme ça n’allait toujours pas, on l’a envoyé à nouveau à l’hôpital. Et là il est resté trois jours dans le coma. Et le quatrième il a commencé à reprendre connaissance. On était heureux et on se disait que ça allait mieux. Jusqu’au jour où il est décédé il acceptait de manger et il faisait tout. Parce que j’ai quitté l’hôpital un jour avant son décès. On a bien échangé. Et pour moi tout allait bien et je suis rentré à la maison. Le lendemain je devrais aller le voir et c’est là qu’on m’appelle pour m’annoncer son décès. Que la terre guinéenne qu’il a tant servi lui soit légère » prie-t-elle.
Jean Souleymane Kamthioum neveux du défunt a aussi dit le souvenir qu’il garde de ce grand humoriste.


« ll a été très religieux, très pieux. Il était plus qu’un papa pour nous. Et surtout c’est son côté humour qui va beaucoup nous manquer parce que qu »elle que soit ta situation de colère quand il est à côté de toi, il te met dans une ambiance qui te pousse à sourire. Et mieux il aimait les enfants car après chaque prière du vendredi, quand il revenait il partageait des bonbons aux enfants et du coup on l’appelait Papi bonbon. Et le vendredi passé la veille de sa mort, il y a mes enfants qui m’ont demandé qu’ils n’ont pas vu Papi bonbon. Je leur ai dit qu’il était malade qu’il va envoyer les bonbons après. Et ça me fait mal aujourd’hui de savoir qu’il ne va plus envoyer les bonbons aux enfants. Et la semaine prochaine, je me demande si les enfants me posent cette question quelle réponse je vais leur donner » explique-t-il très ému.
Pour rappel Sow Bailo souffrait depuis quelques années. Après des soins en Tunisie il a fait une rechute ces derniers temps. Il repose désormais au cimetière de Hamdallaye. Il laisse une veuve et 5 enfants
Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com

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