Le président béninois Patrice Talon a annoncé à la télévision nationale qu’il va quitter le pouvoir en 2026. Il a rejeté les demandes insistantes de l’opposition et il a aussi justifié sa nouvelle posture avec la junte nigérienne.
Il n’y a pas d’ambiguïté, Patrice Talon va quitter le pouvoir en 2026, de longues minutes sont consacrées à sa succession dans cette émission . Olivier Boko, a été désigné comme alter ego, et les soutiens sont en train d’être mobilisés depuis des mois.
Le président précise qu’il ne peut pas se permettre de faire du népotisme et qu’il n’y aura pas d’avenir politique d’un pays sans l’existence des partis politiques.
« Je ne suis pas du genre à faire la promotion de ma famille, de mes amis, de mes proches en matière politique, répond le président Talon. Ce n’est pas mon genre. Je suis à égale distance de tout le monde. Mais il n’y aura pas de candidat au Bénin sans les partis politiques à l’avenir ».
Les revendications de l’opposition non satisfaites sont revenues notamment concernant des Assises nationales, une amnistie pour Reckiath Madougou et Joël Aivo. Sur ces sujets, il n’a pas varié, la réponse est toujours non.
« Sélectionner 10, 20, 30 personnes dans le pays et dire ceux-là, on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait, quel que soit ce qu’ils ont fait, ce n’est pas possible. On dit que Talon refuse de pardonner. Moi, je ne gouverne pas avec l’affect, je gouverne avec la responsabilité et la raison ».
Normalisation des relations avec le Niger
Lorsque la question du Niger est évoquée, Patrice Talon souligne qu’il faut rester dans la dynamique de la normalisation des relations :
« Je ne rougis pas d’être dans une autre dynamique aujourd’hui et dire, on discute avec ceux qui sont là. Il faut être réaliste. On fait comment, on tourne la page, on avance, quelle est votre feuille de route ? Qu’ils nous disent ce qu’ils veulent, nous allons trouver les moyens de les accompagner, après tout c’est le Niger qui compte » a précisé président
Le Bénin doit désigner un représentant aux côtés des présidents togolais et sierra-léonais pour conduire la médiation de la Cédéao auprès du général Tiani. « Avec la Cédéao, nous avons décidé d’aller le plus loin possible pour dire « plus jamais ça. Allons nous dire éternellement, la situation va rester ainsi », a dit le président béninois avant d’ajouter, « la responsabilité recommande d’être réaliste » a-t-il mentionné
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