Ce lundi 26 février 2024, jour de la grève du mouvement syndical guinéen qui exige la libération du journaliste Sekou Jamal Pendessa, Conakry est globalement paralysé.
Il y a peu de mouvement en circulation. Dans le secteur informel, les boutiques, les magasins et autres services informels le long des routes sur l’axe le prince, l’autoroute et la corniche Hamdallaye- Sonfonia, il y a une atmosphère inhabituelle.
Au quartier Kipé, qui d’habitude ne se sent pas concerné par les grèves, les activités sont au ralenti.
Les banques également sont fermées. Seuls les marchés en l’occurrence les vendeuses de condiments font le commerce.
Dans les grands rond-point Cosa, Tannerie, Enco-5, un important dispositif sécuritaire est en alerte. Sur les ruelles menant aux quartiers, les pick-up de la police et de la gendarmerie sont déployés. La circulation elle reste fluide. Les taxis sont immobilisés. Seuls les taxis-motos font la navette. A titre illustratif, à Cosa précisément au lieu appelé « Plaque Cellcom » où d’habitude les voitures taxis stationnent pour se rendre à Nongo et Kaporo, c’est le désert total. Aucun taxi n’est visible.
Les femmes qui habitent loin du marché Cosa empruntent des motos. Celles qui n’ont pas les moyens préfèrent simplement emprunter le « train 11 » autrement dit la marche.
« la grève là, je l’apprécie bien, car elle n’est pas politique. Regardez comment les gens souffrent actuellement. La vie est tellement chère qu’on ne peut pas imaginer. Donc je soutiens cette grève, car c’est pour toute la Guinée et pour tous les guinéens » dit Mamadou Lamarana Sow citoyen de Koloma.
Au moment où nous mettons cet article en ligne aux environs de 13 heures, in n’y avait pas d’incidents signalés.
Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com