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jeudi, novembre 21, 2024

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Labé : un va-t-en-guerre des autorités contre les pneus brûlés

L’ inspection régionale de l’environnement et du développement durable de Labé a sévi contre des citoyens qui brûlent des pneus usés. Même si cette action est destinée à l’usage domestique et parait utile pour les ménages, elle s’avère néfaste pour l’environnement.
« Il y a des gens à Labé qui ont presque pour métier de calciner des pneus usés pour récupérer des barres de fer pour en faire soit des fils pour la clôture ou faire des tas de fils pour aider les femmes à utiliser moins de charbons dans les fourneaux. Les conséquences c’est la contribution à l’augmentation du gaz à effet de serre. La fumée qui sort de cette calcination monte en l’air, augmente l’épaisseur du gaz à effet de serre. Et c’est ce qui réchauffe la planète. Tout ce qui contient de la matière organique qu’on brûle, ça donne du gaz à effet de serre. C’est soit l’essence ou le gasoil. Donc, si on met de telles pratiques dans la ville, ça augmente la chaleur. De l’autre côté, il y a aussi les cendres qui restent là, que les eaux de ruissellement transportent dans les cours d’eau. Il y a des enfants qui nagent dans cette eau et cette eau va dans certains puits ou marigots où les femmes viennent faire le linge.

Automatiquement, cette eau est bue par les citoyens d’une manière ou d’une autre. Donc, ce sont les conséquences de la calcination de ces pneus » a expliqué Mamadou Kobera Diallo.
L’Inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Labé a promis d’identifier les lieux qui abritent cette pratique pour les mettre hors d’état de nuire.

« Dans la ville de Labé ça se fait et nous cherchons à connaître les lieux. Il n’est pas difficile d’ailleurs de reconnaître ces lieux parce que dès qu’il y a la fumée, nous y arriverons. Nous avons fait déplacer beaucoup de personnes vers une ancienne carrière de latérite à la sortie de Labé où il y a la décharge. Les personnes récalcitrantes qui étaient à Doghora, nous avons pu mettre main sur elles et elles ont été déférées à la prison civile de Labé où elles ont fait deux nuits. Ces jours-ci, j’ai constaté aussi de la cendre sur les lieux mais je vais y veiller parce que j’ai l’impression qu’ils viennent brûler la nuit. Je vais chercher surtout à connaître l’heure et ensuite alerter la brigade environnementale pour mettre la main sur eux » a-t-il promis.

Par Djibril Timbo Barry pour couleurguinee.com

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