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Examen nationaux en Guinée : N’est-il pas temps de réformer les modes d’évaluation ?

Emmanuel Lamine Touré est un compatriote vivant en Suède. Il accumule des années d’expérience dans le domaine de l’éducation, notamment la pédagogie d’enseignement. Des connaissances qu’il a acquises en Suède où il enseigne. Nous vous recommandons cette réflexion que lui inspire la proclamation des résultats nationaux.

63% d’admis au CEE (victoire d’une certaine majorité). 47% d’admis au BEPC (Ici, ce sont les 53% soient l’échec d’une certaine majorité. Un sujet intéressant à analyser.

J’estime que les opérations ont été faites dans les règles de l’art. Sinon, nous avons malheureusement, au cours des précédents examens, eu l’impression que nos élèves étaient de simples méchants types qu’il fallait psychologiquement maltraiter et sanctionner par des questionnaires à caractère moins nationaux.

D’ailleurs, ce n’était que des questions pièges. En plus, c’était comme si les enfants étaient responsables des errements et du laxisme qui ont caractérisé l’approche des gouvernants du système éducatif d’alors. Non, ce n’est pas juste. Personnellement, je suis contre des pratiques pareilles. Sinon, l’une des doctrines de l’éducation, si cette dernière est nationale, voudrait que tous les enfants sachent ce qu’ils doivent apprendre et celle des examens est de savoir si toutefois les réformes engagées ont eu un effet dans les résultats attendus. En principe, les examens nationaux ne devraient pas seulement se limiter à examiner les connaissances qui sont acquises tout au long du cursus, en un ou deux jours et en ou deux questions. Sinon, c’est connu que des connaissances et savoir acquis pendant 9 mois pris 4 fois (en 4 ans), ne peuvent pas contenir quelques questionnaires, qui plus est, faits de pièges.

En plus, ces connaissances sont évaluées à l’aide d’une seule aptitude, à savoir l’aptitude à écrire alors qu’il y en a plusieurs d’autres (lire et comprendre, entendre et comprendre et parler pour faire comprendre).

À ces irrégularités, viennent s’ajouter la problématique des notes (le système des moyennes). Je l’ai déjà signalé dans certains de mes posts que le système de notation (concept de moyenne) que nous avons actuellement est d’une incohérence olympique. Comment est-ce qu’on peut additionner des notes issues des disciplines scientifiques différentes et les diviser par le nombre des matières et se convaincre que ce résultat reflétait la connaissance et le savoir acquis pendant 36 mois (ici, je fais allusion au collège : 9 mois d’études par an pendant 4 ans)?

En plus, les notes des cours sont éliminées. Les notes des matières aussi importantes comme l’éducation physique, l’instruction civique qui devraient exprimer un certain acquis en termes de connaissances et de savoirs, sont complètement omises dans les résultats scolaires en fin du cycle. Puis, vous avez des correcteurs qui ont des niveaux différents sur les chiffres à attribuer aux connaissances et savoirs exprimés par chaque enfant. C’est aberrant et obsolète comme concept. En plus, il faut savoir que ce concept est un héritage colonial. Il y en a beaucoup mieux, efficace et très performant aujourd’hui

Par Emmanuel Lamine Touré, enseignant en Suede

 

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