Le samedi 14 septembre 2024, Mansour Fadiga, le président du Parti Panafricain de Guinée a animé une conférence de presse à la Maison de la presse. Il a donné son point de vue sur le contenu de l’avant projet de constitution dévoilé il y a quelques semaines par le Conseil National de la Transition.
En présence de ses militants et sympathisants, Mansour Kaba a déclaré qu’il était en retrait pour observer l’évolution des hommes politiques en Guinée.
« En ma qualité de dernier candidat à la toute première élection présidentielle de décembre 1993 encore en activité en Guinée, je crois qu’il est de mon devoir de communiquer à la communauté nationale et internationale mon avis sur ce projet de constitution » introduit-il.
Selon Mansour Kaba, le projet de Constitution en cours de discussion manque de profondeur et ne reflète pas les réalités historiques et sociopolitiques de la Guinée. C’est pourquoi dit-il «il est impérieux d’évoquer les conditions de refondation de l’État guinéen ».
Pour lui, la réécriture de la Constitution doit tenir compte de l’histoire et des engagements pris par le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) lors de sa prise du pouvoir en 2021. Il déplore l’absence, dans le préambule du projet de Constitution, des références aux promesses faites par les autorités de la transition.
Il a indiqué qu’il ne revient pas au CNT de déterminer l’âge d’un candidat potentiel aux élections présidentielles. Pour lui, c’est une discrimination.
« Cette discrimination est intolérable car, elle retire aux citoyens la liberté de voter pour les candidats de leurs choix. Il faudra fixer des conditions draconiennes, de santé mentale et physique, de probité morale ainsi que d’autres conditions financières pour les candidatures aux différentes élections communales et présidentielles. Mais, il faut laisser aux citoyens le libre choix en matière de candidature et d’élection. On ne fait pas une constitution pour régler des comptes » a-t-il lâché
Dans la foulée, Mansour Kaba, s’est prononcé sur ce qu’il appelle l’échec du régime de son vieil ami Alpha Condé. Il dit que cet homme avait de grandes ambitions pour la politique.
» A l’entendre parler, on adhère à son idéologie, il se montre différent des autres politiciens. Mais c’est le contraire » a martelé le président du PAG.
» Alpha Condé est la plus grande déception du siècle. Alpha Condé président de la République, c’est-à-dire depuis que la Guinée est indépendante, ce fut la toute première fois qu’un cadre, universitaire, formé à la Sorbonne, en Droit s’accapare des biens de l’État pour en faire un bien personnel. C’est incroyable, c’est inimaginable et personne n’était autorisé à en parler » assène-t-il.
Mansour Kaba a mentionné qu’il y a des entreprises en Guinée dont la gestion n’était pas justifiée.
« Alpha Condé entretenait des liens de complicité avec ces entreprises. C’est pourquoi, il pense que ce dernier ne peut pas remettre les pieds en Guinée, de peur d’être arrêté. Pour preuve, Allez demander au port de Conakry, la société turque qui est là doit avoir dans les 42% des actions, Alpha Condé 43% et l’État guinéen 15%.
Je le dis, allez vérifier. » insiste cet opérateur économique. Et il poursuit :
« Je dis que si Alpha Condé rentre en Guinée aujourd’hui, il ira en prison, ça c’est évident. C’est pour cela qu’il ne peut pas venir. Malade ou sain, il ne pourra pas venir en Guinée » insiste en guise de conclusion cet opposant.
Par Fodé Touré pour couleurguinee.com