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L’enfant de la femme tuée par balle à la T8 :  » Aidez-nous, je veux aller à l’école, pas au village ! « 

A Kindiadi, dans la Commune de Maneah,  la femme qui avait été mortellement touchée par balle à la T8 le 4 septembre a rejoint sa dernière demeure le vendredi 13septembre.
Couleurguinee s’est rendu à son domicile. Nous avons trouvé ses enfants avec des mouchoirs attachés aux bras. Ils disent que c’est un acte de superstition qui vise à les protéger contre les energies paranormales.

Nous avons trouvé et avons interrogé un mari déstabilisé, consterné.
Couleurguinee: Monsieur Boniface, vous venez d’accompagner votre femme à sa dernière demeure ici á  Kindiady, nous vous adressons nos condoléances les plus émues et les plus attristée?
Boniface Mamy : Merci, sachez que depuis l’assassinat de ma femme, je suis un homme déstabilisé, un homme foutu. Diplômé depuis 2010 et sans emploi, c’est ma femme qui s’occupait de la vie de mes enfants à travers ses activités commerciales. Je demande justice à l’Etat.
Avez-vous reçu les autorités, les membres du gouvernement ou la hiérarchie militaire?
Non ! Rien, même pas une délégation. C’est Monsieur Amadou Oury Bah, le Premier ministre qui a parlé brièvement de ma femme en conférence de presse. Ma femme Aissatou Traoré a reçu une balle dans le taxi, elle a traversé sa cage thoracique. Et là-bas, il y avait une force mixte militaire, gendarmerie et police. Et celui qui a tiré sur ma femme devait être très proche du taxi.

Est-ce qu’il y a eu une autopsie du corps?

Bien sûr,  le rapport médical se trouve avec le Procureur. C’est à l’issue de cela d’ailleurs qu’il a délivré une attestation d’inhumation. Il me demande de chercher un avocat. Mais par quel moyen? Si l’Etat ne commet pas un d’office, quel lendemain pour le dossier? ( Il a versé des larmes )
Sa première fille, un peu plus courageuse reprend le crachoir pour la suite de l’entretien
Quel est le message que vous voulez transmettre aux autorités guinéennes ?
Marie Jeanne:  je demande à l’Etat d’aider mon père à trouver un emploi, l’aider à subvenir à nos besoins. Pour nous empêcher de retourner au village.
Son petit frère, d’enchaîner 
Je suis Zegbè Mamy, élève. L’ ouverture est prévue le 25 septembre, aidez-nous, je voudrais aller à l’école, pas au village.

Partagé entre la douleur de la perte de sa bien-aimée et les conditions de vie précaires qui s’annonce pour eux, Monsieur Boniface Mamy ne sait plus à quel sain se vouer

Par Kolenkè Hassane Diallo pour couleurguinee

 

 

 

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