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Crief : reprise du procès de Amadou Damaro Camara

Le procès de Amadou Damaro Camara, l’ancien président de l’Assemblée nationale a repris ce mercredi 09 octobre 2024, devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.

Me Satimba Kouyaté, un de ses avocats a annoncé que son client sollicite sa mise en liberté conditionnelle conformément aux dispositions de la loi.

Il a aussi précise que ce dernier a manifesté sans relâche sa doléance pour qu’on lui accorde ce privilège d’être un homme libre.

« Monsieur Amadou Damaro Camara a toujours dit qu’il n’est plus nécessaire d’être retenu. Il ne va pas fuir. Cela fait plus de 30 mois aujourd’hui qu’il est en détention préventive. Et conformément à l’article préliminaire du code pénal il devrait être remis en liberté. Monsieur le président, nous appelons votre humanisme afin de revoir le cas de Monsieur Amadou Damaro Camara. Ses co-prevenus sont au nombre trois, tous en liberté. Où se trouve l’équité qui est le socle de la justice » a articulé Me Satimba Kouyaté

Amadou Damaro Camara a manifesté la volonté de s’adresser à la Cour. Il a fait savoir que cela fait maintenant 30 mois qu’ il est en détention. Il indique qu’il ne se reproche rien concernant les faits qu’on lui a reproché.

Le président de la cour a orienté les debts sur la production des titres des propriétés qu’il possède et la communication de ses relevés bancaires des Banques UBA et VISTAGUI.

L’ ancien président Amadou Damaro n’a pas nié qu’il avait des comptes. Mais, il ajoute que cela ne veut pas pour autant dire qu’il s’en est servi pour détourner le montant dont on fait allusion depuis le début de ce procès.

Il était question de savoir s’il peut fournir des preuves qui peut justifier la provenance de ses biens. Le prévenu a répondu qu’il est empêché de sortir donc il n’a aucune possibilité de produire des preuves.

Selon lui, le parlement qu’il  a dirigé pendant un certain temps est une des institutions républicaines dont le fonctionnement est régi par une loi organique.

« À l’assemblée nationale, la gestion se faisait à travers un plan de trésorerie. On identifie tous les besoins de l’institution, toutes les dépenses à faire, les dettes à prélever et le reste de l’argent est réservé au compte pour le fond de souveraineté. Il revient à moi d’utiliser tel montant pour ma souveraineté. Donc, toutes les législatures qui m’ont précédé fonctionnaient ainsi. Le budget de l’Assemblee ne se discute pas et ne se justifie pas de ce qu’il faut faire. C’est selon la loi organique » a expliqué Amadou Damaro Camara.

En se prononçant sur le marché gré à gré, l’ancien patron de l’assemblée nationale a souligné que l’Assemblée nationale n’est pas soumise aux exigences de passation des marchés publics.

« Nous avons des entreprises pour la construction du nouveau siège de l’Assemblée à Koloma. Mais, elles n’étaient pas en mesure de préfinancé la réalisation. C’est seulement l’entreprise CASTOR qui a fini par répondre aux exigences dans un court délai. Et les partenaires chinois à l’époque nous ont donné un délai de 60 jours, au risque de perdre un montant de 40 millions de dollars pour finaliser la construction de ce nouveau siège, donc il fallait prendre une décision à la fois sage et intelligente » a argué Amadou Damaro Camara devant la cour pour sa défense.

Le procès est renvoyé pour le mercredi prochain pour les plaidoiries et les réquisitions.

Par Fodé Touré pour couleur guinee

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