Coup d’envoi ce jeudi à Conakry des travaux de la première édition du prix littéraire des lycéens guinéens dans les écoles de la capitale. Le Centre Culturel Franco Guinéen a servi de cadre à la cérémonie
Ce concours vise à « prôner, promouvoir l’excellence, favoriser et privilégier un espace de lecture et de réflexion chez les lycéens », ce rendez-vous est initié par la coordinatrice du projet du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC), Marie Paul Huet, en partenariat avec Ressources Educative de l’Institut Français de Guinée.
Environ dix écoles et bibliothèques sont impliquées à ce prix littéraire des lycéens guinéens. Et dans cinq mois, les participants vont lire chacun cinq ouvrages d’auteurs guinéens qui ont été sélectionnés. Les résultats vont être proclamés au mois d’avril prochain.
Présents à la cérémonie d’ouverture, les participants, encadrants et auteurs ont échangé autour des ouvrages.
On remarquait que les élèves étaient motivés. Ils se sont intéressés aux auteurs notamment leur style d’écriture, leur imagination et leur narration. Ils ont posé des questions aux auteurs.
Les écrivains ont à tour de rôle répondu à des questions. Le vrai travail revient à ces candidats qui seront des juges.
Des encadrants nous ont fait savoir que ce concours est bénéfique pour les candidats, qui vont découvrir d’autres ouvrages qui ne sont pas inscrits au programme d’études scolaires.
Dans la grande salle de spectacle et l’Espace Hall du Centre Culturel, on voyait des participants avec des ouvrages, et on lisait d’enthousiasme sur leurs visages.
Ils nous ont déclaré qu’ils sont prêts à franchir tous les obstacles pour réussir ce concours.
Il y avait des participants qui nous disaient qu’ils étaient impatients.
« On attend vraiment les auteurs, pour pouvoir donner nos critiques, nos suggestions et les noter. Au niveau du style des livres. Ce que nous sommes en train de voir dans l’ouvrage nous sommes sûr que ca nous intéresser.
J’ai le livre mémoire d’une adolescente de Gbamou Zebglamou. Dans ce livre, l’auteur nous explique ce qui arrive aux adolescents, il nous éduque d’une certaine manière, et il nous dit ce qui peut nous arriver quand nous sommes adolescents et ce à quoi nous nous attendons quand nous sommes adolescents.
Dans cet ouvrage, il y a une phrase dont je me souviens et qui a retenue mon attention : on ne sert pas une fille, on l’éduque. On ne rend pas service à une fille, il s’agit de ne pas lui dire de ne pas sortir quand elle a envie de sortir, de la laisser sortir, mais de lui donner des limites à l’extérieur, et de ne pas la priver de tout.
Elle aura envie d’explorer ces choses, donc elle fera tout son possible pour y arriver. Elle dépassera les limites. Il y a cinq ouvrages , surtout le Secrets de Hadja Zeinab Koumanthio nous inspire rien que le titre. C’est le symbole des Secrets. Donc on comprend l’ idée, rien qu’à travers l’image, la couverture et le titre » ont expliqué ces participantes
Dans son discours, à la cérémonie d’ouverture, Louise Potiron, responsable du projet Ressources Éducatives de l’Institut Français en Guinée a fait remarquer que les oeuvres littéraire des lycéens représentent une opportunité exceptionnelle.
« Nous espérons que cette première édition sera une très belle expérience pour tous les participants des dix structures sélectionnées, des bibliothèques et lycées à travers la République de Guinée. » a souhaité Louise potiron
Daouda Tamsir Niane, le Directeur Général du CELPAC, a exprimé toute sa gratitude et ses remerciements à Marie Paul Huet, qui n’a jamais cessé de montrer son attachement à la littérature de jeunesse. Et ensuite il a souligné l’importance du livre qui est capitale dans la vie d’un être humain. Il a dit que ce prix vise à mettre les élèves au contact du livre.
Marie Paul Huet, la coordinatrice du projet, « Prix littéraire des
lycéens guinéens » s’est aussi exprimée.
« C’est un prix qui est donné à une œuvre, à un auteur, un de ses messieurs, ou les deux dames qui sont absentes qui elles sont des voyageuses et qui ne seront pas avec nous aujourd’hui. Mais ce qu’il y a de particulier, c’est le choix du jury.
Pour le prix Nobel de littérature, pour le prix Goncourt, ce sont souvent des gens de lettres, des auteurs, des éditeurs, des critiques littéraires, des gens qui sont spécialisés dans la lecture. On vous apprend à faire un exposé en disant toi tu vas faire le résumé, toi tu vas faire les personnages, toi tu vas faire la temporalité du roman. Là maintenant, vous allez tout prendre en charge individuellement. Chacun va lire chacun de ces cinq livres.Vous avez toute une année pour le faire.
Tous les élèves, tous les lycéens de Guinée vont lire les mêmes livres en même temps. Chaque lycée présentera une fois dans l’année un roman à son lycée ou au lycée voisin », a expliqué Marie Paul Huet
Ansa Diawara, le représentant du ministre de l’Enseignement pré-Universitaire, s’est réjoui du lancement de cette première édition. Il a fait savoir également que le livre est un atout privilégié et indispensable. Il a fait remarquer que plus on lit les ouvrages, plus on a la chance de développer notre esprit.
« Chers jeunes lecteurs, Comme dirait l’autre, la lecture est la nourriture de l’esprit. C’est-à-dire que si le corps humain a besoin de nourriture pour survivre, l’esprit a besoin de vertu pour se régénérer, pour s’améliorer, pour devenir tout neuf. Pourquoi ne pas lire ? Lire permet, entre autres, de voyager sans se déplacer, de découvrir sans se déplacer, de s’informer sans se déplacer, d’acquérir de nouvelles connaissances, de tuer le stress, etc.
La place de la lecture dans le système éducatif est hors du commun, car sans lecture, nos enseignements seraient très insuffisants, pour ne pas dire impossibles. Les recherches pédagogiques ont montré qu’une amélioration de l’aptitude des élèves à la lecture améliore incontestablement la qualité des enseignements d’apprentissage » a entonné Ansa Diawara
Par Fodé Touré pour couleur guinee