Lecture, spectacle, déclamation de poèmes, restitution biographique d’auteurs africains et guinéens, étaient quelques une des rentrées au menu de la célébration de la journée internationale de l’écrivain africain.
Ce rendez-vous est initié par les élèves du Groupe Scolaire Phénix International pour rendre un vibrant hommage aux écrivains. Et rappeler combien de fois, les écrivains sont une source de lumière dans le monde.
Les élèves ont à tour de rôle montrer leur attachement à la littérature, aux œuvres d’auteurs célèbres, convaincus de leurs idéaux et valeurs.
Ils ont fait revivre des époques et des moments de gloires des écrivains célèbres tels que Camara Laye, l’auteur du roman l’Enfant Noir; Mariam Bâ auteure de » Une si longue lettre; Saidou Bandian Kouyaté qui a écrit » Sous l’orage et d’autres.
Bintou Diallo , élève de cet établissement, a déclaré qu’elle est une mordue de la littérature. Chez elle, lire est devenu une habitude dont elle ne peut se passer. Le livre, selon elle, est son passe-temps favori.
« La lecture c’est une drogue que je consomme régulièrement » a-t-elle articulé
Thierno Mamadou Cellou, un autre de s’exclamer
« J’aime la lecture et je serai écrivain. Cette journée, je dirais qu’elle est solennelle. Parce qu’on célèbre l’écrivain africain. On célèbre les disparus, paix à leur âme. Pour moi, l’école Phénix est un lieu de savoir. Et avec Docteur Juliana Diallo, on a tout à notre guise ».
Il a fait également savoir qu’il a lu plusieurs ouvrages de la littérature africaine. Ce qu’il a surtout aimé, c’est le style d’écriture et le message des ouvrages. À titre d’exemple, il a dit qu’il est en train de faire une étude d’œuvre sur » Une si longue lettre de Mariama Bâ ».
« Mariama Bâ, nous raconte sa vie dans cette œuvre. Des expériences qu’elle a vécues. Et elle a aussi décrit les faits dont sont victimes les africaines, plus particulièrement les femmes sénégalaises. Et en lisant cet ouvrage, je pleure » révèle Thierno Mamadou Cellou
Témoin des différentes prestations, Sansy Kaba Diakité, le Directeur Général de l’ Harmattan Guinée a dit qu’une telle rencontre est essentielle pour célébrer nos Écrivains disparus et leur rendre un vibrant hommage.
« La Panafricaine des écrivains a été créée le 7 novembre. Il y a de cela quelques mois, j’étais à Accra au siège de la panafricaine des écrivains. Le secrétaire exécutif se plaignait qu’en Afrique, on ne prend pas beaucoup de temps pour célébrer les écrivains africains. Et c’est ce que vous, élèves du Groupe Scolaire Phénix International, venez de faire. Bravo à toute l’équipe de cet établissement » a scandé le DG de l’Harmattan
Il a également dit devant les invités et acteurs du livre, que les élèves ont vraiment de la chance d’avoir à leur côté la Fondation Monsieur et Madame Diallo, qui prennent à bras le corps, avec tant de dévouement, d’amour et de passion le rôle qui est de faire de Phénix International, un établissement d’excellence.
« Lorsqu’on est excellent et lorsqu’on veut aller vers l’excellence, on travaille. Et c’est le travail qui caractérise l’école Phenix International. Je dis que vous avez pleinement de la chance, donc il faut profiter. Je suis né et grandi à Kankan, je n’avais pas eu cette chance. Heureusement, j’avais un papa qui m’a donné le goût de la lecture. C’est comme ça que j’ai été sauvé. Vous, vous avez vos enseignants, vos surveillants, la fondation de votre école et toute l’équipe du personnel tous impliqués pour vous donner le goût de la lecture. Vous avez des séances de bibliothèque, c’est vraiment une chance. Le seul travail qu’un élève a c’est la lecture. Vous devez lire. Lire, lire. La seule maladie qu’on vous souhaite, c’est la lecture ».
Il a profité des instants présents et d’échanges avec les élèves pour leur dire que très prochainement, l’ouvrage de N’Bô Mariama Kourouma , élève de cet établissement, va être édité. Il a promis que la dédicace de ce livre de conte se fera dans l’enceinte de l’école Phénix International.
Devant ses frères, sœurs et amis de classes, N’Bô Mariam Kourouma a présenté un petit sketch de son tout premier livre qui va être publié dans les prochains jours. Elle a déclaré que la lecture représente un fort moyen de s’évader et de se divertir.
« Quand je lis, je me sens coupée du reste du monde, je me sens dans mon propre univers, mon esprit voyage. Il s’intègre dans ce qu’il lit et ce qu’il voit. Ma source d’inspiration c’est la lecture. Et le livre est quelque chose de sacré . Aujourd’hui, nous célébrons la journée mondiale de l’écrivain africain, cette journée a une grande importance. Elle permet à chacun de connaître l’importance du livre et la valeur des écrivains qui se battent pour mettre leur connaissance à travers l’écriture », a t-elle dit
Des invités également témoins disent que la qualité des prestations des élèves, ont rendu la journée de l’écrivain inoubliable.
Parmi ces invités, l’écrivaine Je-Marie Diette.
« J’ai vécu dans plusieurs pays différents, au milieu de plusieurs cultures différentes de la nôtre, et j’ai toujours pu trouver ma place. C’est ainsi qu’ici, je peux vous dire que je trouve également ma place au milieu de ces braves enfants que vous êtes, de cette brave équipe d’enseignants et d’encadrants que vous êtes, et je voudrais vous féliciter.
Je reprends la fameuse citation de Nadine Barry, qui a dit, la Guinée n’attire pas, la Guinée retient. La Guinée est en train de me retenir, et aujourd’hui, Phénix International, ses élèves, ses fondateurs et son personnel me retiennent encore davantage ici. Vraiment, félicitations, je me revois à travers vous les enfants. Comme vous, je lisais beaucoup, j’écoutais les informations, je lisais tout ».a-t-elle dit
Dr Juliana Diallo, écrivaine, également fondatrice du Groupe Scolaire Phénix International s’est exprimée.
« Dans le livre, il y a tout: des savoirs, des parcours et des vies et découvertes. Donc nous souhaitons que cet amour du livre, de la littérature, et l’écriture continuent à Phénix. Un hommage spécial aux professeurs de français, qui font vivre et transmettre cet amour de la lecture » a entonné Dr Juliana Diallo.
Elle conclut ses propos en ces termes
» Nous souhaitons que de plus en plus d’enfants et d’étudiants aiment les livres, qu’ils s’en nourrissent, qu’ils aient envie de lire le plus de livres possible, car cela leur apportera des connaissances, des compétences, un niveau scolaire, mais surtout, cette capacité à réfléchir, à penser le monde. Et cette nouvelle génération aura de grands défis à relever ».
Par Fodé Touré pour couleur guinee