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Les couleurs du festival de djembé : le dessert avant le plat de resistance

Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a annoncé la semaine dernière le lancement de la première édition du Festival International du Djembé.  Un événement qui se tiendra du 04 au 08 décembre 2024

Placée sous le thème “Préservation et Innovation”, cette activité culturelle vise à promouvoir l’excellence dans le domaine des percussions et aussi à encourager les jeunes talents et promotteurs du Djembé à favoriser la création et la diffusion des spectacles de percussion.

Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a dit que cette rencontre est un pan de l’identité culturelle et africaine.

« Une Nation sans culture, c’est une Nation qui n’existe pas » entonne-t-il dans la foulée
Il a également fait remarquer que le choix du thème devrait refléter les aspirations communes de la culture guinéenne et des communautés environnantes d’où le choix d’un instrument connu et qui crée des liens avec le passé.

« Le djembé est symbolique. C’est avec le Djembé qu’on peut tirer vers le haut  l’ensemble de notre répertoire de percussion, l’ensemble de nos différents instruments de percussion, parce qu’il y en a beaucoup. La dénomination , le changement de dénomination est venu de là. Et ça fait un plus africain, guinéen, que de dire biennial international de percussions. Le festival international Djembé, c’est une appropriation de notre culture » a expliqué le ministre Moussa Moïse Sylla

Et ce n’est pas tout. Il a soutenu que les instruments de percussions ont été témoins des moments forts de l’histoire africaine, en particulier celle guinéenne notamment des moments de malheur, de tristesse, de bonheur durant des siècles.

« Ces mots traduisent l’urgence de protéger un patrimoine riche mais menacé, où certains instruments disparaissent, faute de transmission des savoirs ancestraux. Le festival se veut un outil puissant pour repositionner la Guinée comme une référence mondiale dans l’univers des percussions(..).Avec le Festival International de Djembé, nous investissons dans notre culture, notre économie et notre avenir. Ce festival sera bien plus qu’un simple événement culturel : il constitue une vitrine de la Guinée sur la scène internationale, promouvoir notre identité, notre diversité et notre créativité. Il s’inscrit dans le cadre du Branding National de Guinée, qui place la culture au cœur de notre visibilité et de notre diplomatie » a déclaré Moussa Moïse Sylla.

De son côté, Marc Ambroziani, directeur de l’association Nuits Métis et co-organisateur de l’événement, partage cette vision. Il a précisé que la Guinée est son deuxième pays. Donc mettre en valeur la culture guinéenne n’est qu’un acte patriotique et d’une contribution au rayonnement de la culture.

« Nous avons un groupe de France, du Burkina Faso, qui mélange le balafon et la musique électronique. Aujourd’hui, la musique actuelle est un mélange, c’est un mélange entre les pays, mais c’est aussi un mélange entre la tradition et la modernité. Et l’idée de cette Biennale, c’est d’être à la fois dans la tradition et dans le futur, dans la modernité, et de pouvoir impulser des choses. Donc autour de tous ces concerts, on a aussi organisé des rencontres professionnelles » se réjouit-il

Le directeur du Festival international du djembé a lui mis l’accent sur l’histoire glorieuse des percussions guinéennes. Il a rappelé que par le passé, la Guinée a été le berceau des talents avec des ensembles comme les Ballets africains et l’ensemble Kotéba. Ces groupes ont porté haut les couleurs de la Guinée sur les scènes internationales, consolidant son rôle de leader dans le domaine des percussions africaines.
Le festival international de Djembé ambitionne d’explorer d’autres dimensions de la culture guinéenne, notamment des expositions, des excursions sur les îles de loos.

Par Fodé Touré pour couleurguinee

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