Tragédie de N’Zérékoré : Le Premier ministre en a parlé sur RFI

Amadou Oury Bah, le premier ministre guinéen était ce jeudi, l’invité prestigieux de Radio France Internationale. Le chef du gouvernement s’est exprimé sur le drame qui a eu lieu dimanche dernier au stade du 03 Avril de N’Zerekoré.

Le premier ministre a souligné qu’on ne peut pas dire les circonstances dans lesquelles les bousculades  ont eu lieu. Il a dit que l’arbitrage n’était pas du tout adéquat. Donc ce serait prématuré de se prononcer sur ce qui s’est passé au stade du 03 Avril de N’Zérékoré. Il a fait savoir qu’il ne peut donner de chiffres exacts. Mais pour le moment, il faut retenir les 56 morts. Il a annoncé  qu’une enquête sera diligentée pour savoir ce qui s’est vraiment passé.

« Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a mis en place une commission d’enquête qui passera en revue tous les aspects du match pour situer les responsabilités. vous savez que c’est une situation tragique qui n’a pas été inspirée d’après ce que nous pouvons dire aujourd’hui, qui est un accident, une série de malheurs, et ça n’a rien à voir avec la façon de juger ou de voir du président de la République en ce qui concerne l’interprétation de sa charge et de sa mission. Et si, par exemple, il avait l’intention de se porter candidat, ça ne le fera pas changer d’avis ? Je pense que les deux sujets sont totalement différents. Il n’y a pas de lien de causalité entre la situation tragique qui s’est passée dimanche dernier à N’Zérékoré et la façon dont le président de la République a pensé sa mission et sa charge vis-à-vis du peuple de Guinée. (..). C’est vrai qu’il y a eu des personnes qui ont été amenées dans les hôpitaux et selon les sources hospitalières, il y a 56 morts, nous sommes à ce niveau-là. Toutefois, il faut que des enquêtes nous permettent de savoir : est-ce qu’il y a eu des personnes blessées ou mortes qui ont été soustraites du circuit des hôpitaux et qui pourraient se retrouver parmi le lot des victimes ? Quoi qu’il en soit, le gouvernement guinéen, à tous les niveaux, est soucieux d’avoir une idée claire de l’arithmétique des personnes qui sont décédées. Nulle intention de sous-estimer ou de surévaluer le nombre de morts. », a-t-il laissé entendre.

Par Fodé Touré