A la barre, l’opposant a défendu ses propos.
Aliou Bah a fait savoir qu’il a appelé au sens de responsabilité des sages et des religieux qu’il a interpelés sur la gestion de la transition. Il a fait savoir qu’il y a eu des cas de disparitions forcées, de kidnapping, d’arrestations. Il soutient qu’il ne fait que son rôle en tant qu’homme politique. Il justifie ses actes et propos de non offense au chef de l’Etat. Il a dit que c’est lorsqu’il parle de kidnapping qu’il appelle en ce moment au sens de responsabilité de l’Etat.
» Il y a beaucoup de chefs d’Etats qui sont traduits devant les juridictions compétentes. Dans notre pays, il est clairement indiqué que pour être président, il faut passer par une élection. Et nous sommes en situation de transition. Et pourtant, il y a un accord entre la CEDEAO et la transition soulignant que la transition guinéenne se termine le 31 décembre 2024. Mais, on comprend que cela n’est pas respecté » a déclaré Aliou Bah.
Mohamed Bangoura lui demande c’est qui un dirigeant. Et Aliou Bah répond
« vous êtes mieux placé pour m’orienter en ce qui concerne le mot offense ».
« Ce sont les dirigeants qui utilisent leur faveur. Je fais allusion à tout ceux qui s’enrichissent. Ils sont nombreux pour le moment à ne pas être corrompus. Je ne personnalise pas les faits. Je n’ai pas personnalisé » s’est defendu Aliou Bah
Il a insisté en disant qu’il y a tout de même une différence entre un dirigeant et un État. Donc il n’ya aucune mesure possible d’écarter les faits et les réalités que nous vivons.
Mohamed Bangoura un des représentants de l’agent judiciaire de l’Etat a demandé au prévenu Aliou Bah, si le président de la transition est un dirigeant.
Il repond que c’est un dirigeant du pays. Donc libre à la cour d’avoir ses propres déductions.
«C’est votre déduction. Ce n’est pas ma déduction. Me, C’est très clair lorsque je dis aux religieux d’intervenir (..). Je n’ai pas parlé du projet de la dictature du président. J’ai plutôt parlé du processus. Le non respect des engagements. Je parle particulièrement de ceux qui ont la responsabilité du pays à leur charge » a déclaré Aliou Bah
Cet homme politique fidèle à ses engagements et idéaux, réitère sa ferme volonté.
«Je suis un homme politique. Je suis responsable de ce qui je dis. Mais je ne suis pas responsable de la perception, ni de la conception de mes propos, de ce que les Guinéens pensent. Mais cela ne veut pas pour autant dire que je ne mesure pas l’ampleur de mes propos. Je suis un homme politique qui porte un projet au développement de ma nation.(…) », a indiqué Aliou Bah.
Par Fodé Touré pour couleurguinee