Guinée: les élèves et les étudiants initiés aux notions relatives aux droits humains.
Le Centre Guinéen de Promotion et de Protection des Droits Humains (CPDG) a initié du 07 au 08 Février 2025, une session de renforcement des capacités des élèves et étudiants sur des notions relatives aux droits humains et les mécanismes de protection.
Cet atelier résulte de la mise en place et de la présentation des clubs de défense des Violences Basées sur le Genre ( VGB) en milieu scolaire et universitaire.
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Balla Béavogui, le Directeur exécutif de l’ONG CPDH et également responsable des clubs scolaires du projet libre de lutte contre l’impunité en Guinée a dit que l’objectif de ces séries de formations vise à outiller les élèves et les étudiants sur les notions des VBG.
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Pour lui, ces enseignements vont leur permettre de lutter contre le phénomène de violence sous toutes ses formes dans les écoles et les universités du pays. Il a dit que ces clubs scolaires et universitaires vont se multiplier pour pouvoir lutter contre les VBG.
L’atelier de Conakry est la clôture d’une série d’activités qui a débuté depuis le mois de janvier 2025 dans des villes de la Guinée notamment à Kankan, à Mamou. Au total, 90 participants ont été outillés et ils vont animer ces clubs à leur tour.
Les participants ont accumulé des connaissances sur les sujets liés aux mécanismes de défense des droits humains et aussi sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire et Universitaire. Les élèves, les étudiants et encadrants ont échangé et ont partagé des expériences sur le thème de la rencontre.
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Au cours de cette session Fatou Souaré Hann, la Directrice exécutive de l’ONG Wafrica Women of Africa a soumis les participants à des exercices pour des réflexions sur les thématiques liées à la notion d’équité et d’égalité, la non-discrimination. Pour elle, il était important d’expliquer les enjeux de toutes ces formes de violences basées sur le genre. Elle a aussi abordé l’aspect juridique, notamment les voies et moyens de recours devant les juridictions que les victimes devront appliquer pendant leur prise charge et aussi pour ne pas que les auteurs s’en sortent indemnes. Des juristes présents ont abordé des notions relatives aux textes de loi et aux procédures en droit.
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Au sortir de la formation, les participants ont dit avoir appris beaucoup sur cette notion relative aux droits humains mais aussi sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire et universitaire. Pour eux, ces enseignements acquis leur permettront de faire des plaidoiries à leur tour et de sensibiliser pour mettre fin à ces pratiques dans leur établissement éducatif. Donc ils disent qu’ils mettront à profit tous ces mécanismes reçus afin de combattre cette réalité.
Dr Mamoudou Diallo, enseignant-chercheur à l’université générale Lansana Conté de Sonfonia revient sur la notion de droit de l’homme. Pour sa part, parler du droit de l’Homme, ce sont des droits acquis dès lors qu’on est humain. Ce sont des droits dit-il inhérents à l’être humain.
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« Vous pouvez connaître ces droits, leurs énumérations, mais il faut savoir également comment procéder pour pouvoir les défendre. Parce que les défendre ne signifie pas connaître quelqu’un qui a eu une violation par rapport à ses droits. Il présume qu’il y a violation de ses droits et crie haut et fort qu’il y a violation des droits. Donc, il va falloir déterminer les procédés à employer dans le cadre de cette défense. Et ces procédés sont multiples. Comme on l’a dit au cours de la formation, le signalement, les dénonciations, entre autres, et pouvoir saisir les autorités compétentes », a expliqué Dr Mamoudou Diallo
Angeline Sita Leno, étudiante en licence 1 du département droit, également participante à cet atelier revient sur la synthèse des notions enseignées.
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« Nous avons commencé la formation d’abord par parler de la déclaration universelle des droits de l’homme. Nous avons vu le contexte historique dans lequel les droits de l’homme ont vu jour. Et ensuite, nous avons parlé de la définition, de la typologie et toutes les autres notions qui en font recours.Mon approche personnelle sur la notion des droits de l’homme en Guinée est que, normalement, on devrait comprendre que les droits de l’homme, ce sont des droits qui s’acquièrent de façon universelle. Tout individu, tout être humain, pour le simple fait de naître vivant, a ces droits. Ce sont des droits qu’on ne nous octroie pas, que nous possédons naturellement. Et je pense que les autorités et toutes les autres personnes de l’univers devraient s’efforcer à respecter ces droits de l’homme qui sont très très importants pour le développement de l’individu et de tout un chacun de nous », a conseillé Angeline Leno
Parlant de la vie associative, Angeline Leno dit qu’il est important de noter qu’on travaille beaucoup plus. Elle précise que lorsque nous sommes en équipe nous irons loin et plus rapidement. Pour elle, la vie associative est très importante dans la mesure où elle nous permet de nous perfectionner et d’acquérir plusieurs connaissances. Elle a enfin abordé la notion de violence basées sur le genre tout en partant de la généralité pour comprendre, et spécifiquement en milieu scolaire, afin de proposer des mesures préventives pour lutter contre ces formes de violences dans les établissements
Ibrahim Cissé, étudiant en Licence 2 droit de l’Université de Sonfonia ajoute que ces notions acquises leur ont permis d’avoir des éléments de réponses assez pointues sur les droits fondamentaux et les mécanismes de lutte contre les violences basées sur le genre dans les établissements.
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Fodé Touré, pour couleurguinee.