Ce mercredi, au Tribunal de Première Instance de Kindia, se déroulait le procès de la conscience, de l’éducation et de la moralisation. Un proces sous haute surveillance.18 élèves, dont 3 filles tous en tenues étaient poursuivis par le procureur près du TPI de Kindia pour fraude à l’examen, baccalauréat session 2022, fait prévu, puni par les articles 686 et suivants du code pénal.
A 10h, les élèves ont commencé à défiler à la barre, après un incident qui a vu une maman, qui est tombée en syncope en voyant son fils descendre de la pick up de la police.
Envoyée d’urgence à l’hôpital régional Alpha Oumar Diallo, elle ne suivra pas le procès.
Un autre élève qui a fait des crises répétées à la maison centrale de Kindia a passé la nuit à l’hôpital pour venir au tribunal.
A la barre, tous dans leur majorité, ont reconnu les faits sans ambages. Une fille même et un autre élève ont reconnu avoir dissimulé le téléphone dans leurs sous vêtements
Le procureur, en vertu des dispositions des articles 135 du code pénal a requis la prison avec sursis et une amende de 500 000 gnf chacun.
L’avocat, dans sa plaidoirie, s’insurge contre, plaide la mensuétude du tribunal et dit que ses élèves sont suffisamment sanctionnés, parce que les dispositions de l’arrêté ministériel dit que tout candidat fraudeur est d’office éliminé. » Donc, quelle autres peines voulez-vous leur infliger ? Se demande-il. Il martèle surtout que ses clients ne sont pas des adeptes de l’assertion de Victor Hugo qui dit que : un coup d’œil vaut mieux que 100 ans de revision. Mais que cela veut dire : réviser jusqu’à la dernière minute.
Dans son délibéré, le juge Monsieur Alpha Saidou Sylla a été clément et a reconnu 14 élèves coupables de fraude à l’examen, mais les dispenses de toutes peines, c’est à dire que la justice les pardonne. Il a prononcé la relaxe pure et simple pour quatre autres élèves pour délits non constitués.
Par Kolenké Hassane Diallo à Kindia pour couleurguinee.com