A Pita, pour se mettre à l’abri du besoin, elles sont nombreuses ces femmes qui jettent leur dévolu dans le jardinage. Aïssatou Bah qui frise la quarantaine, exerce cette activité depuis près de vingt ans. Elle dit pourquoi elle a choisi de travailler la terre pour vivre.
« Avant, j’étais marchande. Je ne trouvais pas beaucoup de profits dans ça. Je me suis dis encore de commencer le jardinage. Et j’ai trouvé beaucoup d’avantages dans cette autre activité. Parce que quand tu plantes, tu n’achètes pas non seulement beaucoup de condiments et tu vas revendre encore les légumes aux gens. On ne dit pas qu’on gagne beaucoup d’argent, mais on gagne de quoi subvenir à nos besoins » a fait savoir cette férue du jardinage.
Dans son jardin potager pousse une variété de légumes.
« je plante des choux, des feuilles de laitues, des tomates, des carottes, l’aubergine, l’oignon et persil… » cite-t-elle.
Cette amoureuse de la terre nous explique sa recette pour faire pousser considérablement ces plants
« Je cherche le bouse de vaches ou de moutons que je mélange avec un peu de cendre et un peu d’engrais. Je creuse le trou et je pose mes plants. Après, matin et soir. C’est le déchets des vaches qui font croître rapidement les légumes. Je n’ai aucun autre secret » a-t-elle fait savoir.
Cette maraîchère dit rencontrer des difficultés.
« Les moutons nous font souffrir beaucoup ici car ils gâtent la clôture et rentrent dans nos jardins pour brouter et trépigner nos légumes. On a également un problème d’eau. Le ruisseau qui est là, à une certaine période tari. Et quand il tari, on est obligé de creuser des trous pour pouvoir tirer de l’eau. Il y a aussi des insectes nuisibles qui détruisent nos choux » explique dame Aïssatou.
Cette jardinière lance un appel
« Je demande aux gens qui n’exercent pas d’activités de ne pas s’asseoir. Ils n’ont qu’à essayer le jardinage. Il auront de quoi vivre. Ils verront les avantages qui s’y rapportent. Je demande également aux propriétaires des bœuf de mettre des gardes-fous sur la tête de leurs animaux. Ainsi, ils ne peuvent pas rentrer dans nos jardins » a-t-elle fait remarquer.
A Pita par Abdoul Karim Barry pour couleurguinee.com