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3 mai : Trois questions à Sékou Jamal Pendessa

Le 3 mai, Sékou Jamal Pendessa, le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée a bien voulu répondre à nos questions. Lisez ce dessous.

Reporters Sans Frontières a mis à profit la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse pour rendre public son classement mondiale. Votre lecture de ce classement.

 » Nous regrettons que la Guinée perde un point. La dynamique du syndicat, c’était de faire en sorte que les journalistes travaillent en toute sécurité et aussi que le pays continue à garder une bonne image de lui à l’international parce que le score de l´année dernière était vraiment honorable. Il ne suffisait pas de voir la 84ème place que nous avons occupée, mais la manière de l´occuper c´est à dire que tu quittes le 109ème rang directement du chute au 84ème rang, c´était un score honorable

Quelle est la situation des journalistes qui sont victimes d´agressions ou de menaces en situation de la couverture d´un événement ?

La situation est grave. Nous avons publié un rapport en janvier dernier. Un rapport qui a couvert la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2022. On avait comptabilisé au total 25 actes et actions liberticides mais aucun acte n´a fait l´objet de poursuite judiciaire. Cela répond à votre préoccupation sachant que les agresseurs se promènent et n´ont rien à craindre. Conséquence de cette impunité:  les agressions et autres formes d´atteintes à la liberté de la presse ont continué cette année de la plus belle manière, parce que rien qu’aucours du 1er trimestre, nous avons enregistré sept cas et lorsque vous comparez ce tableau à celui du 1er trimestre de l´année dernière, il y avait eu moins de cas . Cela veut dire que les violations de la liberté de presse ont pris une vitesse plus grande que celle de l´année dernière. Donc, si rien n´est fait pour stopper cette dynamique, on risque de se retrouver à plus de 50 cas avant le 31 décembre prochain.

Quel est votre regard sur le paysage médiatique guineen?

Nous avons évolué dans des difficultés. Vous n’êtes pas sans savoir que le régime précédent était hostile à la presse. Son règne a été marqué par des emprisonnements. Il a fallu que le syndicat organise une manifestation pour libérer les journalistes. C’est le cas de Lansana Camara, Amadou Diouldé diallo, Sadjo Bah… c´est au temps du régime de la transition qu´on  a constaté l´allègement chez les journalistes. Mais, l’épée de Damoclès reste suspendu au dessus des têtes de journalistes.

Morceaux choisis par Fodé Touré pour couleurguinee.com 

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