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Guinée : un code de bonne conduite des journalistes en période de manifestations adopté

Un  code de bonne conduite des journalistes guinéens en période de manifestations sociales et politiques a été adopté hier vendredi à Conakry.

Une initiative de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée ( AMDH). Pour aider à renforcer les relations de travail entre les journalistes et les agents des Forces de Défense et de Sécurité sur les terrains de manifestations politiques et sociales.

Ce forum a été dédié à la relecture, l’amendement et l’adoption de la première partie de ce forum qui s’était tenue les 2 et 3 mars 2023 à Conakry également

Cette rencontre a réuni journalistes, organisations de médias, représentants de la justice et l’armée. Ils ont  échangé autour de la thématique liée à une bonne collaboration entre les  journalistes et les forces de défense et de sécurité en période de manifestations sociales et politiques.

A la cérémonie de clôture, le représentant de la Haute Autorité de la Communication, El Hadj Djely Mory Dioubaté, président de la commission juridique a dit la satisfaction de l’institution pour la tenue de ce forum.

« Nous voici au terme de nos travaux sur le code de bonne conduite des journalistes, l’élaboration de ce présent outil de travail va une fois de plus servir les journalistes dans les manifestations dans notre pays la Guinée. Tout en espérant que vous ferez bon usage, nous osons croire que le respect d’éthique et de la déontologie restera une priorité dans l’exercice de votre métier. Au nom du Monsieur le président de la HAC, je déclare clos des travaux de ce présent atelier de validation» a indiqué le commissaire de la Hac. Des participants se disent satisfaits.

Alseny Soumah dit faire bon usage des principes édictés dans le code adopté.

« C’est  un ouf de soulagement de prendre part à cet atelier de validation du code de bonne conduite des journalistes en période de manifestations sociopolitiques en Guinée. Ça  été un soulagement pour certains d’être outillés et avertis.  Personnellement, j’ai été victime d’agression sur le terrain, parce que quelque part il y avait un manque d’expérience, mais prendre part à cet atelier m’a permis de comprendre beaucoup de choses que je ne connaissais pas. Très prochainement, je pourrais  me  référer à ce texte que nous venons d’élaborer »a promis le journaliste reporter du Groupe Djoma médis

Chaikou Baldé, le président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée ( AMDH) a dit les raisons qui ont motivé l’élaboration de ce présent code.

« Pratiquement, à toutes les manifestations sociopolitiques qui sont du reste devenues très récurrentes dans notre pays, les journalistes sont victimes d’agressions, de bastonnades, de violences physiques et morales, d’arrestations illégales et arbitraires. Parfois, on les retrouvait dans les garnisons militaires, aussi la destruction et la confiscation de leur matériel de travail. Donc, c’est autant de violences et de violations des droits fondamentaux de la liberté d’expression, et de la liberté des journalistes  à pouvoir exercer librement leur métier. C’est face à toutes ces derives que nous nous sommes dits de trouver un moyen dans le but de mettre fin à toutes ces violences dont sont victimes les journalistes. Voilà la raison fondamentale de ce processus entamé depuis les 02 et 03 mars 2023 à la faveur d’un forum. On est parti de là pour faire le constat, diagnostiquer, puis proposer des solutions appropriées qu’il faut. Chaque acteur à des droits et devoirs, des rôles et des responsabilités à assumer pour que les journalistes exercent sans être violentés, ni faire l’objet de destruction de materiel de travail » a dit Chaikou Baldé

Chaikou Baldé a précisé qu’à partir du lundi le document sera  imprimé et reprographié. Et il ajoute qu’une cérémonie aura lieu à la maison de la presse pour porter à la connaissance de tous les journalistes, des organisations des médias et des associations professionnelles des journalistes l’existence de ce code.

Dr Sekouna Keita et Abou Bakr, respectivement journalistes ont été les deux facilitateurs de ce forum.

Au nom du duo, Abou Bakr a dit que les promoteurs de ce projet ont constaté que pendant les manifestations, les journalistes ont maille à partir avec les agents des forces de défense et de sécurité  parce des intérêts sont liés. Les uns cherchent à réprimer les manifestants, les autres cherchent à aller vers les manifestants pour avoir des informations.

« il y a donc souvent des malentendus qui peuvent se solder par des violences exercées sur des médias d’où l’enjeu de ce présent code de bonne conduite des journalistes

« le besoin est là, très urgent parce que nous sommes dans une transition. Et qui dit transition parle de mouvements, de manifestations. Nous savons comment ça se passe et il temps de faire en sorte que la police, la gendarmerie, l’armée parce que les militaires sont réquisitionnés souvent par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation cohabitent en parfaite harmonie sur le terrain  »

L’un des représentants des FDS,  le capitaine Alya Camara a salué et magnifié ce code.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com 

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