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samedi, novembre 23, 2024

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Coyah : affluence dans les pharmacies

Les interpellations liées à la vente illicite des médicaments commencent- elles à porter des fruits ?

Tout porte à le croire. En tout cas, depuis la dernière descente des agents des forces de l’ordre au marché Madina le lundi 20 novembre 2023, la source des médicaments illégaux semble avoir tari dans ce marché.

Et c’est l’affluence des nouveaux clients qu’on voit dans les pharmacies agréées selon des observateurs.

Il faut dire que depuis plus de dix ans, l’effet d’annonce calmait juste pendant quelques temps la vente illicite des médicaments dans notre pays, mais depuis l’arrivée du CNRD et l’interdiction par la CRIEF de la vente illégale des médicaments, les efforts ne cessent de progresser afin de mettre fin à cette pratique si lucrative. C’est vrai dit-on que l’habitude a la peau dure mais cette fois ci les mesures commencent à porter leurs fruits selon des observations dans des officines de Coyah.

Dr Barry pharmacien sis à Fassiah est catégorique

« Actuellement, nous vendons jusqu’à tard la nuit au delà de 22h. Sinon avant à partir de 21 h,  il n’y a plus de client »

Quant à un autre qui travaille dans une autre pharmacie à Sanoyah, il semble se frotter les mains

« Nous recevons actuellement des nouveaux clients mais qui se plaignent trop des prix ». Mme Douno stagiaire dans une pharmacie à Coyah de compléter

« Des clients nous demandent des médicaments dont nous ne connaissons pas l’existence comme Sudrex ou Fanzi …c’est sûr que le marché noir est en voie de disparition »

Des patients rencontrés notamment Diallo commerçant sis à Gombonya nous a confie ceci

« Consciencieusement, s’il y a les moyens, on ne va pas du tout acheter des médicaments ailleurs mais dans les officines, mais compte tenu de la conjoncture actuelle nous cherchons vraiment le moyen cher »

Camara Mamoudou mécanicien à Doumbouyayah en haute banlieue défend qu’il n’y a aucune différence entre ces médicaments des pharmacies et ceux des commerçants.

« Je viens à la pharmacie parce que je n’ai pas trouvé chez Monsieur Diallo le boutiquier ». Cependant, Dr Camara médecin à l’hôpital préfectoral de Coyah félicite la CRIEF pour ces mesures.

« Avant cette décision, beaucoup de nos patients avaient des problèmes liés aux médicaments illégaux et surtout à l’automédication. Depuis un certain temps nous constatons un changement. J’appelle le gouvernement à continuer cette lancée » dit-il.

Finalement, l’habitude étant une seconde nature, la CRIEF devrait maintenir cette pression devant les lobbys de médicaments illégaux, très fort et capables de tout faire. Comme le disait l’ancien président guinéen Alpha Condé

« le poisson pourrit par la tête ». Pour gagner ce combat, il faut surveiller le port et le grand marché de Madina par où passent les médicaments avant de se disperser dans le pays. Ca y va du renforcement de la sécurité nationale

Par Ibrahima Bory Baldé

Email : xboryb@gmail.com

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